Voile MACSF
  1. Accueil
  2. Actualités
  3. Isabelle est entrée dans le Pacifique !

Isabelle est entrée dans le Pacifique !

Vidéos

22/12/20

Isabelle est entrée dans le Pacifique !

Vendredi 19 décembre, au 41e jour de course, Isabelle a fait son entrée dans le Pacifique Sud en dépassant la Tasmanie, la longitude de la pointe la plus au sud de l’Australie, qui marque également la mi-parcours du Vendée Globe. Après 2 jours de grand froid et de grisaille, Isabelle a retrouvé le soleil à bord de l’IMOCA MACSF et le moral est au beau fixe. Retour sur cette belle semaine de course !

Je réalise que cet Indien, dont je pensais ne jamais sortir, j'en suis sortie. Je pense être passée à autre chose. Et, franchement, je m'en réjouis. - Isabelle Joschke

De belles performances et un moral au beau fixe 

La semaine passée a été l’occasion pour Isabelle de signer sa meilleure journée depuis le départ, avec 450 miles parcourus en 24h le 12 décembre.  

Quelques problèmes avec ses enrouleurs de gennaker lui ont fait perdre un peu de terrain et l’ont obligée à jouer les acrobates dans son outrigger bâbord pour réparer la gaine du hauban (câbles fixés de part et d'autre du mât, qui maintiennent celui-ci rectiligne et dans le plan longitudinal). Un contretemps qui ne l’aura pourtant pas empêchée de gagner une place au classement ! 

Le 21 décembre, Isabelle se maintient d’ailleurs à la 8e position en grande forme. Elle profite d'une mer plutôt clémente et refait le plein d'énergie : « Ça va plutôt pas mal en ce moment, je suis en mode ‘gros repos’. Depuis quelques jours, je me fais des nuits d’anthologie. Il fait soleil, les températures sont agréables ! J'ai l'impression de me retaper complètement, musculairement et structurellement, ça va super bien. Je mange beaucoup aussi, parce que j'ai faim, le froid demande à avaler des calories pour se réchauffer. Tout cela fait que, doucement, je m'acclimate après les moments très durs. Je profite bien, parce que dès la fin de journée, quand le jour tombe, il fait un froid de canard, et les interventions sur le pont sont dures dans le froid ». 

De plus en plus à l’aise dans sa course, Isabelle reste concentrée sur sa stratégie pour les prochains jours : « Il peut y avoir une autre course dans l'Atlantique, mais je reste sur la réserve dans le Sud. La trajectoire que je suis est correcte, elle me va. A la moindre prise de risque, il peut y avoir de la casse, ce qui est difficile à gérer avec cette température. […] Dans les jours à venir, on va basculer en vent de travers, et un peu de près, ce qui n'est pas habituel dans les mers du Sud. La météo pour les dix jours à venir est plutôt clémente, ce ne sera pas facile tactiquement. Ce n’est pas simple de choisir la bonne voie dans les instabilités du vent. »  

L’océan Indien derrière elle, la moitié de la course encore devant 

C’est avec un grand soulagement qu’Isabelle a laissé derrière elle l’océan Indien, synonyme d’épreuves difficiles : « Je réalise que cet Indien, dont je pensais ne jamais sortir, j'en suis sortie. Je pense être passée à autre chose. Et, franchement, je m'en réjouis. » 

A l’approche du Pacifique, elle confiait déjà sa hâte de quitter l’Indien qui signifie également l’arrivée à mi-parcours : « C’est un soulagement de quitter l’océan Indien qui a été assez ingrat, je trouve, en tout cas au début. Les points de passage sont vraiment importants, ça donne du rythme. L’entrée dans le Pacifique, c’est aussi l’arrivée à mi-chemin. C’est bizarre parce que à la fois je me dis « Waouh j’ai fait la moitié » et d’un autre côté c’est plus « Waouh j’ai encore la même chose à faire » alors que c’est déjà énorme, c’est long, c’est tellement d’énergie. Et puis là, place aux Cinquantièmes, j’ai encore trois semaines à greloter ! Il y a de la joie, et en même temps, je me demande comment tout ça va se passer. » 

L’occasion d’un bilan à 40 jours de course 

L’entrée dans le Pacifique est également l’occasion pour Alain Gautier, team manager de MACSF et vainqueur de l’édition 1993, de livrer son analyse sur la course pleine de maîtrise réalisée par la navigatrice : « Isabelle a débuté en douceur. […] Elle s’est montrée prudente après le départ, elle a ensuite été très heureuse de retrouver le Top 10. Elle privilégie d’abord la recherche de vitesses régulières, au lieu d’être à fond puis de ralentir. Elle a mis en place une routine qui la fait naviguer proprement sans chercher à flirter avec les limites hautes. On croise les doigts pour qu’Isabelle continue à naviguer aussi proprement avec la même détermination et clairvoyance. » 

Isabelle poursuit sa route en 8e position de la flotte, en direction du troisième grand cap du Vendée Globe : le cap Horn !  

Partager

Retour aux actualités

ABONNEZ-VOUS AUX ALERTES VOILE MACSF ET RESTEZ INFORMÉ !

S'inscrire à la newsletter