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Les skippeuses du Vendée Globe au Sénat : Isabelle Joschke raconte son engagement dans la mixité

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20/05/21
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Les skippeuses du Vendée Globe au Sénat : Isabelle Joschke raconte son engagement dans la mixité

Ce matin, Isabelle Joschke s’est rendue au Sénat, accompagnée par les skippeuses du Vendée Globe 2021, pour une rencontre organisée par la Délégation aux droits des femmes. Au programme, un échange sur la mixité dans le sport, avec les défis et les opportunités pour les femmes dans le monde de la voile professionnelle.

J'ai trouvé primordial d’aborder le Vendée Globe en tant que femme, d’accepter d'être une femme dans un monde d’homme. -Isabelle Joschke

Annick Billon, Présidente de la délégation aux droits des femmes a ouvert la matinée en présentant les skippeuses par ordre d’arrivée : Miranda Merron, Alexia Barrier, Isabelle Joschke et Samantha Davies. 

 

Les femmes dans le monde de la voile 

En neuf éditions, l’épreuve du Vendée Globe est devenue mythique pour les navigatrices et navigateurs. Annick Billon déclare : “L’épreuve est tellement longue, entre trois et quatre mois, mais aussi tellement difficile physiquement, nerveusement et moralement : affronter les tempêtes, monter en tête de mât à trente mètres, seule au milieu de l’océan pour réparer une voile. Et tellement cruelle ! La voile demeure un sport mécanique et la casse quelques fois synonyme d’abandon. Prendre le départ du Vendée globe est déjà une victoire.” Sur l’édition 2021, les femmes n’avaient jamais été aussi nombreuses. 

“Elles étaient six au départ de la course, six sur trente-trois participants. Cela peut sembler peu, mais il s’agissait d’un record” indique Annick Billon.  

“On se demande s’il est difficile de trouver un sponsor lorsque l’on est une femme, mais j’ai l’impression que c’est plus facile au contraire, parce que l’on est plus regardée. C’est le revers de la médaille.” précise Isabelle pour qui la situation est révélatrice de l’iniquité entre les femmes et les hommes dans le monde de la voile. “Je voulais revenir sur le fait qu’il n’est pas facile de prendre notre place en tant que femme sans dénaturer notre féminité” explique-t-elle. Forte de ce constat, la navigatrice déclare : “Un univers masculin se ressent même dans la façon de s’exprimer et d’imaginer la course.”  

 

Vendée Globe 2021 : les motivations d’Isabelle Joschke  

Chacune des skippeuse a ensuite présenté son parcours et ses motivations personnelles. L'occasion pour Isabelle Joschke de se confier sur ses aspirations : “Ce matin, je pensais à cet abandon qui marque mon Vendée Globe ; ce qui compte, c’est l’histoire que l’on se raconte.” Elle poursuit : “J’ai dû me retirer de la course le 9 janvier, suite à la rupture du vérin de quille qui ne me permettait pas de terminer le parcours en sécurité. Mais ce que je retiens, c’est que le Vendée Globe est une course réussie avec mon équipe et avec la MACSF.” 

La navigatrice est fière de son parcours : “ Participer au Vendée Globe, c’est déjà gagner la course, même si tu n’arrives pas premier ou que tu passes la ligne d’arrivée hors course”. Elle déclare : “J’ai eu la chance d’avoir pu équiper le bateau de foils deux ans avant le départ du Vendée Globe". Cela lui a permis de faire une course dans les avant-postes et d’arriver jusqu’à la cinquième position avant son abandon forcé. 

La sportive affirme : “J'ai trouvé primordial d’aborder le Vendée Globe en tant que femme, d’accepter d'être une femme dans un monde d’homme.” À travers le partage de sa préparation et de sa façon de naviguer, elle souhaite s'appuyer sur la force d’être une femme dans la course au large, malgré le manque de force physique. 

 

Horizon mixité : Isabelle Joschke explique son projet 

Isabelle est également intervenue dans le cadre de son association Horizon mixité : “Lorsque j’ai démarré, j’étais persuadée que l’on atteindrait la parité femmes-hommes en quelques années. Au bout de huit ans, je me suis rendue compte que la proportion des femmes dans la course au large n’avait toujours pas évolué. Je voyais encore un regard particulier porté sur nous : celui qui dit que ce n’est pas un sport pour les femmes”

La skippeuse met le doigt sur le paradoxe de sa discipline : “C’est très physique et pourtant les femmes progressent aussi bien que les hommes. La course au large est l’une des rares disciplines mixtes. Pourtant, malgré cette non-distinction de genre, il y a très peu de femmes dans le milieu”. C’est ainsi qu’est né son projet : inspirer les femmes, impliquer les hommes et sensibiliser les enfants.  

“Cela rejoint l’initiative engagée avec le groupe MACSF, mon sponsor : proposer deux équipages de femmes professionnelles de santé pour courir le Spi Ouest France.” Isabelle complète : “Dans un équipage mixte, les femmes ont tendance à ne pas occuper les postes stratégiques ; ici les femmes touchent à tous les postes pour développer leurs compétences.” 

Pour voir l'intégralité de l'audition, rendez-vous sur Public Sénat !

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