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20/06/22Vendée Arctique : victime d’une avarie, Isabelle Joschke contrainte d’abandonner
Après un départ de course prometteur dimanche 12 juin 2022, Isabelle Joschke skipper MACSF, a notifié son abandon auprès de la direction de course samedi 18 juin, à seulement 40 milles de l’arrivée, un choix mûrement réfléchi suite à une avarie de grand-voile sur l’IMOCA MACSF.
Je me suis bien battue, sur la fin, je voyais des conditions où je pouvais me rattraper en vitesse perdue lors des moments de transition. Mais tout a dégringolé quand j’ai vu l’état de la grand-voile. - Isabelle Joschke, skipper MACSF
Un parcours et des conditions de navigation inédits, les principaux atouts de cette compétition se sont transformés en contraintes pour la skipper MACSF. Après plus de trois jours de régate, du fait de conditions météorologiques difficiles, voire dangereuses, la direction de course a choisi de neutraliser, puis modifier le programme de course. Pour des raisons de sécurité, les participants de la Vendée Arctique n’ont finalement pas fait le tour de l’Islande.
Dans le même temps, Isabelle subissait une avarie sur sa grand-voile, déchirée au-dessus de troisième ris : “Je me suis bien battue, sur la fin je voyais des conditions où je pouvais me rattraper en vitesse perdue lors des moments de transition. Mais tout a dégringolé quand j’ai vu l’état de la grand-voile".
Un choix de bon marin
Pleine d’espoir, sa première idée a été de franchir la ligne d’arrivée improvisée au large de l’Islande. Cependant, après avoir étudié une nouvelle fois la météo, Isabelle a pris la décision de faire demi-tour et en a informé la direction de course, un choix de bon marin visant à la mettre en sécurité avec son bateau : "Là-bas, le vent sera encore très fort sans abri possible. Je ne suis même pas sûre d’y arriver sous tourmentin seul. J’ai signalé mon abandon à la direction de course, maintenant je vais tâcher de ramener mon IMOCA MACSF à Lorient en sécurité avec ce qu’il me reste de voiles."
Après un moment de fatigue et de déception intense, Isabelle rentre à son port d’attache, à vitesse réduite. Prochaine étape : remettre en état le 60 pieds pour repartir en mer !