Quels sont les gestes de premiers secours à connaître en cas de choc, de brûlure, de malaise ou de traumatisme important quand on est seul(e) sur son bateau, au beau milieu de l’océan ? Pour se préparer aux éventuels accidents qui pourraient survenir lors de sa course, Isabelle Joschke a suivi une formation spécifique, avant de s’élancer à l’assaut de son tour du monde en solitaire.

Tous les marins engagés sur le Vendée Globe doivent suivre deux journées de formation, mises au point par le médecin de course Jean-Yves Chauve, pour apprendre les gestes de premiers secours spécifiques à la navigation hauturière, en solitaire. Isabelle a ainsi participé à une formation médicale en juin 2020, aux côtés de cinq autres skippers de la classe IMOCA, à Lorient. L’occasion de réviser les gestes et réflexes qui sauvent, et de s’entraîner lors d’exercices pratiques (par exemple faire une piqûre ou refermer une plaie par des points de suture).

 « Cette formation très concrète nous a permis de nous mettre en situation et de partager nos expériences personnelles. A travers différents ateliers pratiques, nous avons appris à nous recoudre, à faire un garrot, à faire un bilan… En mer, toutes les blessures peuvent devenir vitales et cette révision était très importante pour intégrer les réflexes qui sauvent. Nous avons également passé au peigne fin le contenu de notre pharmacie embarquée. La connaître sur le bout des doigts est primordial pour ne pas perdre de temps » explique Isabelle.

Des mises en situation à travers des simulations d’accident

Les skippers ont été sensibilisés aux multiples cas de figures pouvant survenir à bord, avec un point sur l'attitude à adopter dans chaque situation, selon le degré de gravité. Ils ont également appris à poser un diagnostic.

« Il s’agit d’une formation qui aborde les gestes de soin en cas de fracture, d’entorse et de problème dentaire, ainsi que l’application de pansements ou de colle à suture. Elle permet aussi aux marins de se familiariser avec la pharmacie. Il ne s’agit pas de formations sur l’anatomie ou la physiologie, mais plutôt de mises en situation à travers des simulations d’accident. Car faire le mauvais geste est souvent pire que ne rien faire du tout », souligne le Docteur Jean-Yves Chauve, médecin de la course.

Chaque semaine le Dr Chauve publie une chronique santé en partenariat avec la MACSF jusqu’à l’arrivée du dernier concurrent du Vendée Globe.

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