Ô combien de marins, combien de capitaines ? Je ne suis pas Hugo, 
Je serais bien en peine 
Mais quand j’étais ado 

On pouvait lire sur mes murs : 
Homme libre, toujours tu chériras la mer… Et c’était pas si dur 
De suivre Charles Baudelaire...  

14 ans, stages de voile, feux de camp et guitares, puis la mer, ronde, le goût du sel, larguer les amarres, des hommes qui font rêver : 
Tabarly, Moitessier... 
Et le murmure de l’eau sur un frêle esquif m’emportant loin de la terre sera mon objectif !   

Ah ! Mais dites-vous, 
Que fait-elle ? Elle théorise ? Elle idéalise ? Mais pas du tout 
Je révise ! Je concrétise ! J’organise !   

Même si parfois, je reste un pied à quai... Et un pied en bateau ce qui, vous le savez, 
Quand l’amarre est larguée, 
Conduit droit au « PLOUF ! » dans l’eau du port...   

Et ce n’est pas qu’une métaphore !!! 
Au moins les fonds, s’ils ne sont pas clairs, ne sont pas abyssaux.   

Une bonne part de vie 
A soigner les enfants, les bébés, les patientes et là je m’impatiente 
L’avenir s’écrit 
Je l’espère maintenant 
Dans le vent et les cinq continents.   

Vous l’aurez compris 
La régate, j’ai pas bien vu 
Mais c’est un sacré défi 
Et rien n’est perdu 
Tant qu’on a des envies... De spi !  

Alors à moi ! 
Drisses, hale-bas et patatras ! 
Foc, trinquette, winchs et haubans ! 
Je serai sur la ligne un couteau entre les dents 
Car même si je n’en ai pas l’air, 
Je peux être une guerrière tout comme une équipière !   

Et en vérité je vous le dis pour terminer cette page, ce qui importe le plus au moment de l’empannage, c’est la cohésion de l’équipage ! 

Anne-Laure Leyritz