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Florian Giffrain, boat captain de l’IMOCA MACSF : « j’ai grandi au bord de l’eau, au sein d’une famille passionnée par la mer »

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24/01/23
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Florian Giffrain, boat captain de l’IMOCA MACSF : « j’ai grandi au bord de l’eau, au sein d’une famille passionnée par la mer »

Voilà plus de trois ans que Florian occupe le poste de boat captain au sein du team Voile MACSF. Passionné de voile depuis sa plus tendre enfance, il a assisté à tous les départs de la Route du Rhum, rêvant un jour de côtoyer le monde de la course au large. A 38 ans, il cumule déjà près de vingt ans d’expérience dans le milieu du nautisme !

Quand je regarde en arrière, je repense au petit garçon que j’étais qui, tous les quatre ans, partait admirer les voiliers au départ de la Route du Rhum. J’observais les préparateurs évoluer sous mes yeux ébahis, en me disant que ce milieu serait toujours un rêve hors de portée. Finalement, au fil des rencontres et des expériences, j’y suis parvenu. - Florian Giffrain, boat captain

Enfant, quel métier rêvais-tu d’exercer « quand tu serais grand » ? 

 

Je souhaitais devenir mécanicien, d’abord dans le milieu de l’automobile, puis dans l’aviation et les trains. J’étais déjà attiré par un métier manuel. Par la suite, j’ai suivi des études de dessinateur et concepteur industriel, avant de me réorienter vers le nautisme, en me formant à l’entretien général des bateaux de plaisance. 

 

Quel a été le déclic qui t’a amené à travailler dans le milieu de la voile ?  Depuis combien d’années y travailles-tu ? 

 

Mon attirance pour ce milieu est née très tôt. Étant originaire de Saint Malo, j’ai toujours vécu au bord de l’eau, au sein d’une famille passionnée par la mer. Mon arrière-grand-père ayant fait Terre-Neuve, il emmenait mon père naviguer avec lui à bord de ses Doris. J’ai pour ma part fait mes gammes sur les voiliers de mon père et de mon grand-père. Dès l’âge de 8 ans, j’ai enchaîné les stages de voile jusqu’à devenir moniteur fédéral de voile légère. Tous les étés, et ce jusqu’à mes 26 ans, j’ai donné des cours dans le petit club de voile de Plouer-sur-Rance. Avec mes premiers salaires, je me suis offert un bateau habitable, un Sylphe de 6,50m, à bord duquel j’ai multiplié les sorties aux îles Chausey et un tour de Bretagne. Si je dois résumer, cela fait près de vingt ans que j’évolue dans le milieu de la voile ! 

 

Peux-tu revenir sur tes précédentes expériences dans le monde de la course au large ? 

 

A l’âge de 25 ans, j’ai rejoint l’école de voile des Glénans au poste de responsable technique, en charge de l’entretien de la flotte. Trois ans plus tard, j’effectuais mes premiers pas dans le monde de la course au large aux côtés de Vincent Riou. Lors de cette expérience, j’ai beaucoup appris sur le « tas », en tant que préparateur polyvalent en IMOCA. Je me suis formé aux composites, ce qui m’a permis de voir comment les bateaux étaient construits. Après une courte expérience chez Saint-Michel Virbac avec Jean-Pierre Dick, j’ai passé une année avec Alain Gautier et Isabelle Joschke en tant que préparateur pour l’équipe Générali, puis j’ai pris part à la construction du dernier Ultim Sodebo (de 2017 à 2019). L’année 2019 a marqué mon retour après d’Alain et Isabelle, où j’ai rejoint le team MACSF au poste de boat captain. Quand je regarde en arrière, je repense au petit garçon que j’étais qui, tous les quatre ans, partait admirer les voiliers au départ de la Route du Rhum. J’observais les préparateurs évoluer sous mes yeux ébahis, en me disant que ce milieu serait toujours un rêve hors de portée. Finalement, au fil des rencontres et des expériences, j’y suis parvenu. 

 

En ce moment, quelle est ta mission sur le chantier de l’IMOCA MACSF ? 

 

En tant que boat captain, j’assure la rédaction de la « job list », qui consiste en une liste de tout ce qui doit être fait sur le bateau au cours du chantier d’hiver. Il faut ensuite prioriser chaque tâche, répartir le travail au sein de l’équipe, et valider les modifications avec Isabelle, Alain et Marine. Tout au long des travaux, je veille au bon déroulement des étapes du chantier, en partageant mon temps entre l’atelier, auprès de l’équipe technique, et derrière mon bureau, pour assurer le suivi des commandes fournisseurs. 

 

Quels sont tes passe-temps en dehors du boulot ?  

 

Je passe beaucoup de temps à écouter de la musique. Avec la voile, ce sont deux passions qui me permettent de m’évader. Le bricolage m’anime aussi, à la maison, dans le jardin, chez des amis... Durant mon temps libre, je joue également au tennis et nous sortons régulièrement faire de grandes balades en famille. 

 

Quel est ton meilleur souvenir avec le team MACSF ? 

 

Il y en a plusieurs ! Je citerais en premier la 9e place d’Isabelle sur la Route du Rhum 2022, où nous avons vu notre skipper prendre du plaisir sur l’eau et où nous étions heureux du travail réalisé à bord. Mon arrivée au sein de l’équipe est également un souvenir marquant. J’étais tout d’abord très fier de travailler pour Alain, qui est un navigateur que j’admire depuis de nombreuses années. Il règne au sein du team une ambiance très agréable, et « humaine », qui donne envie de se lever le matin pour venir travailler. Enfin, les convoyages au retour des grandes courses sont toujours des moments exceptionnels. Dans ces moments- là, on se rend compte de l’exigence du bateau, et de l’énergie nécessaire pour le manœuvrer.  

 

Tes derniers coups de cœur (film, série, chanson, spectacle…) ? 

 

Côté film, je conseille « Meurtre sans ordonnance », côté série, j’ai adoré « Ozark ». Et si je devais partager ma chanson du moment, je citerais sans hésiter « A new error » de Moderat, parfaite pour une descente au reaching en IMOCA !  

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