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Rencontre avec Fabien Delahaye, co-skipper d’Isabelle Joschke sur la Transat Jacques Vabre

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16/06/21
Voile MACSF

Rencontre avec Fabien Delahaye, co-skipper d’Isabelle Joschke sur la Transat Jacques Vabre

Voile MACSF est heureuse d’accueillir Fabien Delahaye dans l’équipe. Il sera le co-skipper d’Isabelle Joschke sur la Rolex Fastnet et la Transat Jacques Vabre en novembre prochain. Nous l’avons rencontré à Lorient, tout juste de retour de 24h de navigation d’entraînement avec Isabelle.

Je me suis spécialisé depuis plusieurs années dans l’analyse de la performance du bateau, pour mieux comprendre comment le faire avancer plus vite. Avec Isa, nous allons mutualiser nos expériences pour être plus forts à deux. - Fabien Delahaye

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

J’ai 37 ans, je fais de la course au large depuis une douzaine d’années, je suis originaire de Normandie. C’est à Lorient que je pratique mon métier de manière générale avec des projets solitaires, en double ou encore en équipage.

Quelle est ton expérience ?

J’ai commencé par la filière « petits bateaux » quand j’étais jeune. Je suis passé par tous les échelons de la voile légère en passant par l’optimist, le dériveur jusqu’au 470. J’ai passé un master en marketing événementiel puis je me suis professionnalisé dans le milieu de la course au large. J’ai pratiqué le Figaro pendant 6 ans, où je me suis forgé mon expérience. J’ai fait des tours de France à la voile, puis je me suis lancé dans un projet IMOCA avec Jean-Pierre Dick. Nous avons construit un foiler ensemble, on a participé à la Transat Jacques Vabre puis je l’ai accompagné jusqu’au Vendée Globe 2016. Je suis ensuite parti sur la Volvo Ocean Race avec Dongfeng en 2017-2018 qu’on a eu la chance de remporter. Cela a été une belle expérience de tour du monde en équipage pendant 9 mois. Puis j’ai relancé un projet Figaro durant trois saisons. En parallèle, j’ai aussi réalisé trois projets sur la Transat Jacques Vabre, dont deux en class 40 et que j’ai eu la chance de gagner en 2013.

Que penses-tu pouvoir apporter à Isa ?

On va le découvrir au fur et à mesure. Avec Isa, on se connaît depuis des années, on s’est rencontrés quand on faisait du Figaro en même temps. Nous revenons tout juste de 24h de navigation ensemble, j’ai vu qu’elle connaît le bateau sur le bout des doigts, c’est un gros avantage. De mon côté, j’arrive avec des expériences variées sur d’autres bateaux. Je me suis spécialisé depuis plusieurs années dans l’analyse de la performance du bateau, pour créer le mode d’emploi du bateau et mieux comprendre comment le faire avancer plus vite. Nous allons mutualiser nos expériences pour être plus forts à deux.

Comment vois-tu Isa ?

Isa, elle est toujours à fond, très travailleuse, elle ne lâche rien, c’est ce que j’apprécie beaucoup chez elle. Et c’est notamment pour cela que j’ai plaisir à naviguer avec elle.

Comment te prépares-tu ?

C’est une préparation globale. D’abord il y a une partie de navigation pour appréhender le support. Il y a aussi une préparation à terre pour anticiper au niveau technique et savoir réparer tout ce qui est à bord et qui nous est utile, que ce soit le moteur, du composite, la réparation de voiles. Il y a aussi toute une partie stratégie et météo, avec l’appréhension du parcours avec des météorologues. La préparation physique est importante avec des phases de repos pour bien récupérer. C’est donc un mixte de tout cela qui doit être bien planifié.

La Fastnet sera notre première course en double avec Isa, ce sera une course d’échauffement qui va nous permettre de prendre nos marques à deux sur plusieurs jours. Puis ce sera la Jacques Vabre. Nous nous entraînons l’été mais le départ est en novembre et les conditions sont différentes, c’est un parcours varié où l’on passe par toutes les saisons donc il faut bien le préparer.

Une anecdote en mer à nous partager ?

On vit tellement de moments différents que c’est difficile de ne retenir qu’une seule anecdote. Je reviens d’une transat en double sur Figaro et c’est la première fois que je voyais ça, une météorite a traversé le ciel et a explosé en plein vol, c’était assez magique, je n’avais jamais vu ça !

Et au niveau santé, as-tu déjà eu des soucis à bord ?

Par chance, je ne me suis jamais blessé en bateau. Mais avec l’expérience, je fais beaucoup plus attention aux petits bobos qui peuvent s’empirer. On sait qu’en mer tout se dégrade, on ne peut pas se le permettre donc je fais attention à tous ces petits détails, et je vis mieux mes Transats aujourd’hui, par rapport au début où j’étais tout feu tout flamme. Aujourd’hui, c’est toujours dans un coin de ma tête quand je navigue.

Quelles sont tes ambitions pour la Transat Jacques Vabre ?

Avec Isa, nous allons donner le meilleur de ce qu’on pourra faire. Nous avons de nombreux atouts, et il faudra bien les exploiter. Et aussi ne pas avoir de regrets. C’est toujours la question que je me pose à la fin d’une course, si j’ai fait c’est ce qu’on pouvait faire de mieux.

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