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The Transat CIC : arrivée 12e, Isabelle peaufine sa préparation pour le Vendée Globe

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08/05/24
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The Transat CIC : arrivée 12e, Isabelle peaufine sa préparation pour le Vendée Globe

Moins de dix jours auront été nécessaires à Isabelle Joschke pour boucler l’exigeant parcours de The Transat CIC dans l’Atlantique Nord. Avec cette course, la skipper MACSF valide non seulement les travaux d’optimisation réalisés sur son voilier au cours de son dernier chantier, mais peaufine également sa préparation pour le prochain Vendée Globe, confirmant en prime son ticket pour le fameux tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.

J'ai réussi à faire une belle course tout en naviguant proprement. Je ne me sentais pas vraiment prête pour une transat difficile. Je suis contente de moi, je termine à une place logique. Cette Transat CIC a également été un très bon entraînement pour le Vendée Globe .  - Isabelle Joschke, skipper MACSF

Après 9 jours, 23 heures, 19 minutes et 49 secondes, Isabelle a coupé la ligne de The Transat CIC, le 8 mai, à 12h49 (heure française), se classant en 12e position de la flotte IMOCA. Encore en mer, la skipper se réjouissait de sa belle performance : « J'ai réussi à faire une belle course tout en naviguant proprement. Je ne me sentais pas vraiment prête pour une transat difficile. Je suis contente de moi, je termine à une place logique. Cette Transat CIC a également été un très bon entraînement pour le Vendée Globe ».  

 

Montée en puissance, objectif Vendée Globe  

 

Toute traversée de l’Atlantique met à mal les organismes et les bateaux. Affrontant une météo changeante et une mer difficile, dans le froid, Isabelle a néanmoins su gérer sa course efficacement, en fonction de ses contraintes. « Je n’étais pas assez préparée en prenant le départ de Lorient. Je manquais amèrement de musculature. Au fil des jours et des manœuvres, je me suis sentie de mieux en mieux. Je gagnais en force et en résistance, et surtout en capacité à enchaîner les manœuvres », raconte la skipper. Et c’est au milieu de l’Atlantique, alors qu’elle contournait une dépression par le nord et au portant, que la course a basculé pour elle : « J’ai dû manœuvrer sans cesse. J’ai plusieurs fois roulé le gennaker et déroulé le J2, dû lâcher deux ris d’un coup, puis les reprendre. Tout ça est hyper fatiguant mais je me sentais bien. Je me suis mise dedans à ce moment-là », se souvient-elle. Mais ces enchaînements de manœuvres ne sont pas anodins. « Il y a forcément un moment où tu le paies. J’ai eu des gros coups de fatigue. En prenant un peu de recul et en étant consciente de mon état, je me suis forcée à aller me reposer, c’était la priorité ».  

 

L’IMOCA MACSF en forme pour la suite de la saison  

 

Le bateau, quant à lui, n’a pas souffert d’avarie conséquente, comme a pu le constater Florian Giffrain, le boat captain du team. Car dès l’arrivée de l’IMOCA à Newport, berceau de la Coupe de l’America, toute l’équipe s’est affairée en vue du convoyage retour. « Le bateau est sain, on n’a pas vu de grands problèmes au niveau de la structure. On n’a pas eu de grosses avaries. En vue du Vendée Globe, c’est rassurant », souligne-t-il. Un contrôle poussé des voiles sera toutefois nécessaire, ces dernières ayant souffert de la course. « Ma grand-voile a commencé à se déchirer au passage du premier front, lorsque j’ai dû prendre mon premier ris. Elle s’est déchirée à plusieurs endroits, mais c’était des mini-déchirures. Je savais que si je la faisais faseiller, elle allait se déchirer en grand ; mais si je manœuvrais délicatement, ça pouvait le faire. Il fallait accepter de temps en temps d’être moins rapide en anticipant, par exemple, une prise de ris, afin de ne pas se retrouver dans l’urgence et endommager la voile », rapporte Isabelle.  

En terminant sur une très belle 12e place de The Transat CIC, Isabelle repart forte d’une expérience unique, riche en enseignements techniques, sportifs, physiques, psychologiques et stratégiques, mais également avec son ticket pour le Vendée Globe. « J'ai vraiment eu l'impression de faire une belle course, mais une course tranquille. C’est une expérience importante à faire pour moi, parce que je veux partir avec ce souvenir-là sur le prochain tour du monde. Le Vendée Globe est une course durant laquelle il ne faut pas se mettre dans le rouge tout de suite. Il y aura plein de moments où je serai moins en forme, moins affûtée, et il faudra quand même que j’aille manœuvrer et rester dans la course. Cette transat m’a appris à naviguer quand je ne suis pas à 100 % ».  

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