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Vendée Globe : comment l’IMOCA MACSF assure son autonomie énergétique en mer ?

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23/10/24
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Vendée Globe : comment l’IMOCA MACSF assure son autonomie énergétique en mer ?

À bord de l’IMOCA MACSF, l’énergie est une ressource vitale pour assurer non seulement le bon fonctionnement du bateau, mais aussi garantir la sécurité et le confort de sa skipper, Isabelle Joschke. Florian Giffrain, boat captain, détaille les différents moyens de production et de gestion de l’énergie à bord pour affronter un tour du monde.

À bord, c’est un peu comme à la maison. Il faut toujours garder un œil sur la consommation d’énergie et savoir quand économiser . – Florian Giffrain, boat captain de l'IMOCA MACSF.

Il existe trois grandes sources d’énergie à bord de l'IMOCA MACSF : les panneaux solaires, les hydrogénérateurs et l’alternateur. Ces systèmes sont essentiels pour maintenir en fonctionnement tous les équipements électroniques embarqués, allant des ordinateurs de navigation aux systèmes de communication, en passant par le pilote automatique, le désalinisateur et le système de bascule de la quille. « Le bateau consomme entre 8 et 9 ampères par heure, ce qui est relativement faible par rapport aux IMOCA de dernière génération qui consomment presque le double », explique Florian Giffrain, boat captain de l’IMOCA MACSF.   

 

Les hydrogénérateurs : exploiter la vitesse du bateau 

 

Les hydrogénérateurs, semblables à des éoliennes immergées, exploitent la vitesse du bateau pour produire de l’énergie. Lorsque l’IMOCA navigue à environ 11 nœuds, ces générateurs peuvent fournir suffisamment d’électricité pour alimenter tous les équipements du bord et même stocker de l'énergie excédentaire. « C’est un système vraiment efficace », explique Florian, « surtout quand on sait qu’il fonctionne en permanence, dès que le bateau est en mouvement ». 

 

Les panneaux solaires : une source d'énergie fiable 

 

Les panneaux solaires, situés sur la casquette du bateau, fournissent une autre source d’énergie renouvelable. « Ils ont remplacé l’éolienne que l’on installait auparavant au niveau du balcon arrière du bateau. Ils sont moins dangereux et plus fiables », souligne Florian. Avec une surface de 5 m², les panneaux solaires sont toutefois sensibles à la position du bateau et à la météo. « En fonction de l’allure, seulement la moitié des panneaux peut être active, mais même par temps gris, on arrive à produire environ 6 ampères », ajoute-t-il. Cela représente environ deux tiers de la consommation globale, ce qui est suffisant pour assurer la continuité du fonctionnement des principaux systèmes du bord. « Dès qu’il y a du soleil, c’est vraiment optimal », commente Floriant. Les panneaux permettent alors de maximiser la production et le stockage d’énergie.  

 

L’alternateur : l'option de secours 

 

Bien que les hydrogénérateurs et les panneaux solaires assurent une grande partie des besoins énergétiques du bateau, l’alternateur, fixé au moteur, reste une source de secours. « L’alternateur, c’est comme dans une voiture. Il recharge les batteries lorsque le moteur tourne », explique Florian. Cependant, en course, le moteur ne peut pas être utilisé pour la propulsion, ce qui limite son utilisation. « Le moteur est plombé dès le début de la course, donc il ne sert qu’à une seule chose : faire tourner l’alternateur pour produire de l’énergie », précise-t-il. 

Cette solution de secours est particulièrement utile la nuit ou en cas de conditions météorologiques défavorables, lorsque ni les panneaux solaires ni les hydrogénérateurs ne peuvent produire suffisamment d’énergie. « En cas de nuit noire ou de faibles vents, c’est là que le moteur prend le relai pour maintenir l’autonomie du bateau », ajoute Florian. 

 

Stockage de l’énergie : les batteries et kappas 

 

Toute l’énergie générée à bord est stockée dans des batteries situées à l’arrière du bateau, dans un emplacement sec et sécurisé. « Ces batteries sont un peu le cœur de notre système », affirme Florian. En plus des batteries classiques, le bateau est également équipé de kappas, des condensateurs permettant de libérer une grande quantité d’énergie en un instant. « Les kappas sont vraiment pratiques pour des manœuvres comme la bascule de quille, ou en cas d’urgence si toutes les batteries tombent en panne ».  

 

Une gestion économe de l’énergie 

 

Florian insiste sur l’importance d’une gestion rigoureuse de l’énergie à bord, un aspect auquel Isabelle Joschke prête une attention particulière. « Isabelle fait particulièrement attention à économiser l’énergie à bord », précise-t-il. « Elle coupe les systèmes de communication et les écrans quand elle ne s’en sert pas, car ce sont des équipements très gourmands en énergie ». Cela fait partie de nombreux petits gestes qui permettent de préserver l’autonomie énergétique du bateau sur de longues périodes. « À bord, c’est un peu comme à la maison », conclut Florian. « Il faut toujours garder un œil sur la consommation d’énergie et savoir quand économiser ». 

 

Grâce à une gestion précise de l’énergie, l’IMOCA MACSF parvient à maintenir son autonomie, permettant à Isabelle Joschke de se concentrer sur la course et sur ses performances, tout en naviguant en toute sécurité et en économisant ses ressources. 

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