Une répétition générale instructive

Mission accomplie pour Isabelle ! Outre l’aspect sportif, ce Défi Azimut était l’occasion pour la skipper de l’IMOCA MACSF de naviguer dans des conditions qui, jusqu’à présent, n’avaient que rarement été rencontrées. Si elle n’avait pas annoncé d’objectif de résultat, Isabelle appréhendait cette ultime confrontation comme une répétition générale pour le prochain Vendée Globe : « Nous avons pu croiser des conditions variées et intéressantes d’un point de vue technique, avec un enchainement important de manœuvres. La course de 48h m’a permis d’affiner ma connaissance de mon jeu de voiles, de mieux l’utiliser et de tester certaines combinaisons. Je suis toujours émerveillée de voir que je continue de découvrir des choses sur mon bateau. Sur un IMOCA, il faut tout connaître. Quand on veut hisser une voile, il y a tout un protocole à respecter, sinon ça peut vite tourner à la catastrophe. J’ai justement travaillé là-dessus, en révisant toute la chorégraphie des manœuvres », explique Isabelle.

En outre, le Défi Azimut était l’occasion d’identifier encore de petits points à peaufiner pour le Vendée Globe, qu’ils soient techniques ou autres. Non seulement pour la performance mais également pour faciliter - autant que faire se peut - la manœuvre et le confort d’Isabelle. A titre d’exemple, l’équipe technique se penche actuellement sur une nouvelle assise sur laquelle Isabelle pourra s’installer pour travailler à la table à carte.

Partir avec ce souvenir-là sur le prochain Vendée Globe

Positionnée cette année en avant-première du prochain Vendée Globe, la course des 48h Azimut invitait les dix-neuf IMOCA participants à en découdre sur un parcours de 455 milles dans le golfe de Gascogne, en solitaire. Pour Isabelle, tout l’enjeu de cette épreuve consistait à revenir avec le bateau entier et naviguer au contact pour se jauger tout en respectant son énergie et son état physique. Finalement, à l’issue d’une course tonique aux allures de Solitaire du Figaro, l’IMOCA MACSF a coupé la ligne d’arrivée le samedi 14 septembre, à 13h02, en 12e position après 1 jour, 22 heures 2 minutes et 52 secondes de navigation. De retour à terre, notre navigatrice livrait ses premières impressions, heureuse d’avoir retrouvé les plaisirs de la glisse, tout en respectant les objectifs qu’elle s’était fixés avant le départ : « Ces 48h étaient intenses, mais c’était vraiment chouette ! J’ai pris beaucoup de plaisir dans les bords un peu plus longs, comme le grand bord de portant de la première nuit, qui était un vrai régal ! Cela confirme le sentiment que je me sens prête, que je suis contente de prendre le départ du Vendée Globe dans 2 mois, et qu’il peut y avoir des conditions un peu chaudes qui sont quand même agréables, somme toute. Je trouve ça génial de partir avec ce souvenir-là sur le prochain tour du monde », confie Isabelle. 

Il ne reste qu’un tout petit mois au team MACSF et à Isabelle pour achever la préparation et mettre le bateau à 100% en configuration Vendée Globe. En effet, les concurrents doivent être présents aux Sables d’Olonne à partir du 18 octobre prochain. La pression monte mais cette ultime confrontation pour MACSF a été une réussite pour Isabelle. Les performances du bateau, son état physique et mental, le plaisir accumulé sur l’eau, sont autant de petites choses qui vont permettre d'emmagasiner une certaine confiance à quelques semaines du grand départ.