Le départ de la Route du Rhum est reporté au mercredi 9 novembre à 14h15. Peux-tu nous expliquer cette décision ?  

Le départ est reporté en raison de conditions météorologiques compliquées. Nous ne pouvons que comprendre cette décision. Nous ne parlons pas que de dégâts matériels engendrés mais aussi de vies humaines. J’ai déjà vécu des reports de départ et je trouve que ça permet aussi de se tenir prêt, de se poser pour pouvoir mieux repartir. 

A J-2 du départ de l’ultime course en solitaire de la saison, comment te sens-tu ?  

Je me sens prête ! Ça fait presque deux semaines que je suis là, à Saint-Malo, avec mon équipe et le bateau est prêt. Il a vraiment été peaufiné par le team technique et moi j’ai eu le temps de bien me reposer et de préparer tout ce qu’il y a à préparer avant un départ de course donc maintenant, il n’y a plus qu’à !  

Qu’as-tu travaillé en entraînement ?  

Nous avons travaillé les points d’améliorations identifiés lors du Défi Azimut, et spécifiquement la navigation au vent arrière, qui est un vrai sujet avec le bateau dont je dispose aujourd’hui et avec les foils qu’on a installés en 2019. Nous avons travaillé le près et le portant pour mieux comprendre quelles sont les configurations les plus adaptées au bateau. On a fait pas mal de navigations de nuit avec une durée moyenne de 24h, pour faire de longs bords au portant, récolter des données et pouvoir les analyser.  

T’es-tu fixée des objectifs pour cette Route du Rhum ? 

Mes objectifs principaux sont de bien me battre, d’être dans le match, d’arriver au bout de la course, de me faire plaisir et de naviguer en bon marin. Ensuite, nous verrons ce que ça donne. Si je finis dans le top 15, je serais contente et si je finis dans le top 10, alors je serais ultra contente.  

La Route du Rhum représente-t-elle un défi sportif pour toi ? 

Oui, c’est une course qui se joue sur l'Atlantique Nord, avec les conditions qui l’accompagnent, et cette édition le prouve particulièrement. Nous aurons probablement des difficultés à descendre dans le Sud pour trouver les alizées et traverser l’Atlantique Nord. De plus, avec un départ au mois de novembre, nous avons de fortes chances de rencontrer des tempêtes et la météo prévue confirme cette règle. Alors, oui, c’est un gros défi sportif.  

Qu’est-ce qui te plaît dans la Route du Rhum ? 

C’est l’arrivée en Guadeloupe, bien sûr !