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[Interview post chantier] L’IMOCA MACSF est fin prêt pour une nouvelle saison de compétition

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25/03/22
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[Interview post chantier] L’IMOCA MACSF est fin prêt pour une nouvelle saison de compétition

Après une saison 2021 intensive, L’IMOCA MACSF a regagné à la mi-décembre le hangar de la Base de Lorient pour son chantier d’hiver. Trois mois plus tard, Alain Gautier, Team Manager d’Isabelle Joschke et Florian Giffrain, Boat Captain, dressent le bilan des travaux : entre contrôles de routines et optimisations diverses, le soixante pieds est fin prêt pour démarrer une nouvelle saison de compétition.

Notre rôle visera à bien analyser toutes les données et réfléchir aux solutions à mettre en place pour qu’Isabelle dispose d’un bateau plus agréable et plus rapide. On joue aujourd’hui sur de petits détails pour perfectionner l’ergonomie et les performances de l’IMOCA. - Alain Gautier, Team Manager

Comment s’est passé le chantier de l’IMOCA MACSF ? 

Florian Giffrain : Le chantier s’est bien passé ! S’il faut les citer, les seules difficultés rencontrées ont porté sur le recrutement de préparateurs supplémentaires pour compléter l’équipe, et le suivi des délais auprès de nos fournisseurs. En effet, tous les chantiers se déroulent en même temps, et il n’était pas simple de trouver de la main d’œuvre dispo. Idem côtés fournisseurs. La course au large se porte bien et nous avons recensé quelques retards dans les délais de réception de certains matériels envoyés pour révision. C’est rare qu’il n’y ait pas ce genre d’imprévus dans les chantiers. Mais ça le fait toujours ! 

 

L’IMOCA portait-il des séquelles de la saison passée ? 

Florian Giffrain : Globalement, il s’agissait de dossiers mineurs, à l’instar de la barre de liaison qui a cassé en deux, et d’un foil très légèrement abimé. Ces deux avaries se sont produites lors du convoyage retour de la Transat Jacques Vabre, les conditions de vent étant plus soutenues sur la route du retour. La structure du bateau était quant à elle parfaitement intacte à son retour. Un point non négligeable, qui nous a permis de lancer directement un chantier d’optimisation, sans passer par la case « réparations ». 

 

Pendant le chantier, sur quelles opérations se sont concentrés vos efforts ?  

Alain Gautier : Le chantier de cet hiver repose sur deux axes d’amélioration majeurs : l’optimisation de la navigation au portant (par vent arrière) et l’amélioration de l’ergonomie à bord pour Isabelle, de manière à lui simplifier la vie en mer. Pour gagner en performance, nous avons modifié la forme de l’étrave au niveau de la crash-box, à l’avant du bateau. En termes d’optimisation, nous avons repensé tout le circuit électronique, de manière à simplifier l’accès aux commandes des appareils embarqués pour notre skipper. Le voilier a également été doté d’une bôme flambant neuve pour la reprise de la saison. Toutes ces modifications sont pensées pour alléger le bateau au maximum, et gagner ainsi en performance. Enfin, l’ensemble de l’accastillage a bénéficié d’un check-up complet. 

 

 Quelle stratégie avez-vous adoptée pour préparer la saison ? 

Alain Gautier : La saison 2022 est une saison de solitaire. Il s’agit donc d’une très belle opportunité pour préparer le Vendée Globe 2024. Tout au long de la saison, nous allons observer le comportement du bateau et voir comment il réagit suite aux dernières modifications apportées. La Bermudes 1000 Race, la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne (VALSDO) et le Défi Azimut permettront d’étrenner notre voilier, avec une participation à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en point d’orgue de la saison. Il est certain que de nouvelles améliorations seront à prévoir pour 2023. Notre rôle visera à bien analyser toutes les données et réfléchir aux solutions à mettre en place pour qu’Isabelle dispose d’un bateau plus agréable et plus rapide. On joue aujourd’hui sur de petits détails pour perfectionner l’ergonomie et les performances de l’IMOCA. 

 

Quelles sont les opérations de contrôle obligatoires sur un chantier avant toute remise à l’eau ? 

Florian Giffrain : La première étape consiste à réaliser un checking complet au niveau de la structure du bateau. On inspecte l’IMOCA sur toute sa longueur, en vérifiant notamment qu’il n’y ait pas de zones fissurées. On procède également par « tapping », en tapant légèrement sur la coque pour vérifier, au son, que les parois ne sonnent pas « creux », révélateur d’une fissure à l’intérieur des couches composites. On inspecte également le puits de quille, les systèmes de vérins. On contrôle le gréement, le mât, les systèmes de foils. On checke enfin tout l’accastillage, en observant l’usure des pièces et en procédant à leur remplacement si besoin. En bref, toutes les zones à risque présentant un danger immédiat pour le skipper sont minutieusement inspectées lors de chaque chantier, et avant toute remise à l’eau. 

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