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20/09/24Isabelle Joschke entame les derniers préparatifs avant le Vendée Globe
À peine le Défi Azimut terminé, Isabelle Joschke, skipper MACSF, a repris le chemin de l’entraînement. À quelques semaines du départ de son deuxième Vendée Globe, la navigatrice redouble d’efforts pour peaufiner chaque détail. Entre un programme physique complet et une attention particulière portée à son équilibre mental, elle s'engage dans la phase finale d'une préparation minutieuse, entamée il y a quatre ans, prête à affronter l’une des épreuves les plus exigeantes de la course au large.
Naviguer en IMOCA est un exercice traumatisant pour l’organisme et il peut avoir de lourdes répercussions sur ma santé, notamment sur mes tendons, mes os et mes articulations. Je me prépare à prendre des chocs à longueur de journée, même quand je dors. Pour ça, il faut que mon corps soit capable de récupérer très vite. Il faut beaucoup de souplesse et de force pour pouvoir encaisser. - Isabelle Joschke, skipper MACSF
Forte de sa première participation au Vendée Globe en 2020, Isabelle Joschke a choisi de relever à nouveau le défi de cette course planétaire. Les quatre années passées, rythmées par une préparation intense, lui permettent d’aborder la compétition autrement. Elle s’est investie sans relâche pour optimiser chaque aspect de son entraînement, atteignant un niveau jamais égalé.
Un programme d’entraînement 360
En plus de ses sorties régulières en mer à bord de l’IMOCA MACSF, qui l'aident à maintenir ses réflexes de navigatrice, Isabelle Joschke suit un programme d’entraînement complet à terre. Pour être au sommet de sa forme, Isabelle mise notamment sur le Pilates, l’un des grands piliers de son hygiène de vie, qui lui permet de renforcer ses muscles sans traumatiser ses articulations : « Je travaille mes muscles afin qu’ils soient le plus long possible. Mes exercices sont réalisés dans la souplesse et me permettent de générer de la puissance. Lors de mes navigations, j’en ai extrêmement besoin. Cela permet de me protéger de toutes sortes de blessures, car avec le cumul de toutes mes saisons, et à 47 ans, le travail de préparation ne se fait plus comme avant. Naviguer en IMOCA est un exercice traumatisant pour l’organisme et il peut avoir de lourdes répercussions sur ma santé, notamment sur mes tendons, mes os et mes articulations. Je me prépare à prendre des chocs à longueur de journée, même quand je dors. Pour ça, il faut que mon corps soit capable de récupérer très vite. Il faut beaucoup de souplesse et de force pour pouvoir encaisser. Cette préparation est, selon moi, le meilleur moyen de pouvoir supporter tout cela », explique la navigatrice.
En plus du Pilates, Isabelle pratique des sports qui favorisent l’endurance comme le vélo, la randonnée, le treckking en montagne et la natation en mer. « J’ai commencé à me baigner dans l’eau froide à mon retour du Vendée Globe. Je me baigne dans l’océan toute l’année, ça m’aide à affronter le froid », précise-t-elle.
Un équilibre entre corps et esprit
La rudesse de la navigation en compétition, dans les zones les plus hostiles des océans, impose aux marins un stress intense, une fatigue chronique et des inquiétudes constantes. Pour mieux affronter ces défis, Isabelle Joschke collabore depuis plusieurs années avec un thérapeute qui l'aide à gérer ces pressions au quotidien. Tout aussi important que l'aspect mental, son bien-être physique est une priorité, et elle veille à maintenir une hygiène de vie rigoureuse, aussi bien à terre qu'en mer : « La méditation fait partie de mon quotidien, elle me permet d’exercer ma capacité d’attention. J’associe tout ça à des mouvements lents, comme dans la pratique du Tai-chi. Toutes ces pratiques me permettent d’augmenter mon potentiel dans la gestion des efforts, des aléas et du stress », explique-t-elle.
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Le Défi Azimut – Lorient Agglomération a déroulé sa 14e édition à la Base des sous-marins de Lorient du 10 au 15 septembre 2024. Ce rendez-vous nautique a permis à Isabelle de renouer avec le mode « compétition » sous toutes ses formes, entre runs de vitesse, 48 heures de course au large et un tour de l’île de Groix. Des heures passées sur l’eau bénéfiques pour faire le plein de confiance et identifier les derniers points à améliorer avant de prendre le départ du célèbre tour du monde à la voile depuis les Sables d’Olonne, le 10 novembre prochain.
Isabelle Joschke, skipper MACSF, accorde une grande importance à sa préparation physique à terre. Toute l’année, le Pilates occupe une place centrale dans son programme d’entraînement, afin de renforcer son corps et prévenir les blessures. Dans cette interview exclusive, Johanna Huet, sa professeure de Pilates, nous dévoile les secrets de cette discipline et comment elle l'adapte aux besoins spécifiques de la navigatrice.