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05/12/24Dans une nuit balayée par des vents puissants et une mer agitée, Isabelle Joschke, skipper de l’IMOCA MACSF, a dépassé le mythique cap de Bonne Espérance, marquant ainsi son entrée dans les redoutables mers du Sud. Après avoir battu son propre record de vitesse, elle aborde désormais l’Océan Indien et ses conditions extrêmes, où le froid et l’humidité mettront à l’épreuve sa résistance et celle de son bateau.
J’ai passé le cap de Bonne Espérance cette nuit dans un vent fort et une mer hachée. Entre les grains et les plantés dans la vague ce n’était pas facile de trouver du repos. Vu l’état de la mer, pas évident d’aller vite. Je reconnais bien l’océan indien ! – Isabelle Joschke, skipper MACSF.
Cap de Bonne Espérance : check !
Le mercredi 4 décembre, à 23h48 et 14 secondes (heure française), Isabelle Joschke a franchi le cap de Bonne Espérance, au bout de 24 jours, 10 heures, 46 minutes et 14 secondes de course. Ce passage symbolique marque le premier des trois grands caps du Vendée Globe. Isabelle témoigne : « J’ai passé le cap de Bonne Espérance cette nuit dans un vent fort et une mer hachée. Entre les grains et les plantés dans la vague ce n’était pas facile de trouver du repos. Vu l’état de la mer, pas évident d’aller vite. Je reconnais bien l’océan indien ! »
Mais la performance ne s’arrête pas là : peu avant d’atteindre la pointe sud-africaine, elle a battu son propre record de vitesse, parcourant 458 milles nautiques en 24 heures. Un exploit d’autant plus remarquable que MACSF, son bateau, fait partie des plus anciens de la flotte, mis à l'eau en 2007.
Mode « Grand Sud » activé
Depuis plusieurs jours, Isabelle Joschke se prépare minutieusement à affronter les défis des mers du Sud. La skipper de MACSF a ajusté chaque détail : les voiles spécifiques à ces latitudes rudes sont hissées, le grand gennaker a été soigneusement rangé, et les poids ont été déplacés à l’arrière du bateau. Le tourmentin est prêt sur le pont, en prévision des tempêtes. Ces manœuvres exigeantes ont puisé dans ses forces, et après 48 heures de conditions météorologiques éprouvantes, Isabelle confie : « Je navigue dans du vent oscillant entre 20 et 40 nœuds depuis deux jours avec des grains, beaucoup de manœuvres, des empannages, des changements de voiles, des prises et larguées de ris. Mardi c’était infernal à bord. Le bateau bougeait tellement que je ne pouvais rien faire. Il fallait que je me tienne tout le temps. C’est fatigant d’être secouée comme ça. Ce n’est pas très serein comme conditions pour naviguer... Mais sinon, moralement, je vais très bien. Et mon bateau aussi ! »
Un mois de navigation sur l’Océan Indien
Entre le cap des Aiguilles et la Tasmanie s’étend une vaste zone de 9700 kilomètres, où l’Océan Indien se dévoile dans toute sa rudesse : une immensité déserte, ponctuée de rares îles et balayée par les dépressions, la houle et le froid mordant. C’est ce nouveau terrain de jeu qu’Isabelle Joschke et son IMOCA MACSF s’apprêtent à affronter durant les prochaines semaines. Privée de son petit gennaker, perdu dès le début de la course, elle devra s’adapter en utilisant les voiles restantes pour tirer le meilleur de son bateau.
Avec l’intensification du froid au fil de sa progression vers l’est, Isabelle a déjà adopté la technique de l’oignon, superposant les couches de vêtements et dormant bonnet sur la tête. Lors du Vendée Globe 2020, l’humidité et les vents glacials avaient sérieusement mis à l’épreuve sa résistance physique et mentale. Cette année, grâce aux récents aménagements techniques visant à limiter l’infiltration de l’eau dans le cockpit, la navigatrice devrait bénéficier de plus confort de vie à bord, un atout précieux face aux rigueurs des mers du Sud.
En ce 25e jour de course, Isabelle se place en 18e position de la flotte des 38 IMOCA toujours en lice.
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Alors qu’elle entame son 19e jour de course à bord de l’IMOCA MACSF, Isabelle Joschke évolue en 19e position sur les 39 concurrents encore en lice dans ce Vendée Globe. Naviguant entre deux groupes, elle s’accroche à un rythme intense, bien que les conditions météorologiques ne lui soient pas aussi favorables que celles de ses concurrents de tête. Depuis son passage dans l’hémisphère sud, Isabelle a trouvé son rythme et mène une navigation prudente mais déterminée.
Les premiers jours du Vendée Globe ont mis Isabelle Joschke, skipper de l’IMOCA MACSF, à rude épreuve. Après une première semaine mouvementée, marquée par des difficultés d’adaptation et une fatigue accumulée, la navigatrice a su trouver son rythme. Actuellement en 26e position, elle entame cette nouvelle phase de la course avec calme et détermination.