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09/10/24Comme tout athlète de haut niveau, Isabelle Joschke, skipper MACSF, accorde une importance capitale à sa préparation physique. Le Pilates occupe une place centrale dans son programme d’entraînement, lui permettant non seulement d’optimiser ses performances en mer, mais aussi de prévenir les blessures potentielles. Cette discipline complète, particulièrement adaptée à ses besoins, est essentielle dans sa préparation pour une course aussi exigeante que le Vendée Globe.
Naviguer en IMOCA est un exercice traumatisant pour l’organisme et il peut avoir de lourdes répercussions sur ma santé [...]. Je me prépare à prendre des chocs à longueur de journée, même quand je dors [...]. La pratique du Pilates est, selon moi, le meilleur moyen de pouvoir supporter tout cela. - Isabelle Joschke, skipper MACSF.
Afin de donner le meilleur d’elle-même, Isabelle a fait du Pilates un des grands piliers de son hygiène de vie. Ce sport qu’elle pratique avec assiduité, autant en période de préparation que de récupération, lui permet de se muscler sans traumatiser ses articulations. Elle explique : « Je travaille mes muscles afin qu’ils soient le plus long possible. Mes exercices sont réalisés dans la souplesse et me permettent de générer de la puissance. Lors de mes navigations, j’en ai extrêmement besoin. Cela permet de me protéger de toutes sortes de blessures, car avec le cumul de toutes mes saisons, et à 47 ans, le travail de préparation ne se fait plus comme avant ».
Un moyen efficace de prévenir les blessures
Au fil des années, le Pilates s'est imposé comme un élément essentiel dans la routine d'Isabelle. Cette discipline s'avère particulièrement efficace pour prévenir les problèmes auxquels elle est confrontée en tant que skipper : sur-sollicitation des membres supérieurs au détriment des membres inférieurs, répétition des mouvements, port de charges, périmètre limité de l’espace de marche, équilibre instable du bateau…
« Naviguer en IMOCA est un exercice traumatisant pour l’organisme et il peut avoir de lourdes répercussions sur ma santé, notamment sur mes tendons, mes os et mes articulations. Je me prépare à prendre des chocs à longueur de journée, même quand je dors. Pour ça, il faut que mon corps soit capable de récupérer très vite. Il faut beaucoup de souplesse et de force pour pouvoir encaisser. La pratique du Pilates est, selon moi, le meilleur moyen de pouvoir supporter tout cela », commente Isabelle.
Une pratique idéale pour un skipper
Particulièrement adaptée pour les marins, la pratique du Pilates en douceur permet de rétablir les déséquilibres qui peuvent se créer lors des rotations : « Il y a une problématique commune pour la grande majorité des marins : le controlatéral. Ils auront toujours un côté plus fort que l’autre. Par exemple, dans le cas d’Isabelle, on va chercher à étirer sa chaîne forte (bras droit / jambe gauche) et à renforcer la chaîne opposée », explique Johanna Huet, professeure de Pilates d’Isabelle.
La Pilates a d’ailleurs autant de bienfaits en période de récupération que de préparation : « Lors d’un retour de course, on est en mode récupération totale, pour remettre de l’huile dans les rouages. On fait beaucoup d’exercices de mobilité en bougeant chaque articulation, en travaillant sur la respiration et la reprise progressive de force. Au fur et à mesure, on va remettre un peu de charge, en revenant vers les machines pour renforcer la masse musculaire, avec un effort ciblé sur les jambes pour les navigants. Nous serons au maximum de l’intensité dans une phase de préparation avant une course. Plus le jour du départ approche, plus on se recentre sur la mobilité, la gestion du stress, avec beaucoup d’exercices de respiration, d’apnée, de mouvements… », précise Johanna.
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À peine le Défi Azimut terminé, Isabelle Joschke, skipper MACSF, a repris le chemin de l’entraînement. À quelques semaines du départ de son deuxième Vendée Globe, la navigatrice redouble d’efforts pour peaufiner chaque détail. Entre un programme physique complet et une attention particulière portée à son équilibre mental, elle s'engage dans la phase finale d'une préparation minutieuse, entamée il y a quatre ans, prête à affronter l’une des épreuves les plus exigeantes de la course au large.
Partir pour un tour du monde, en solitaire, sans escale et sans assistance, est une épreuve particulièrement périlleuse. Pour la deuxième fois de sa carrière, Isabelle Joschke s'apprête à relever le défi du Vendée Globe, une épreuve qui exige une maîtrise absolue de son bateau et une profonde connaissance de soi. Très attentive à tous les aspects de sa préparation, la navigatrice fait la part belle à la sécurité, maillon incontournable dans la pratique de ce sport qui exige une vigilance de tous les instants.