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Rémi Lhotellier, préparateur : « je suis tombé dans la voile très jeune, en y travaillant dès l’âge de 14 ans ! »

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09/03/23
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Rémi Lhotellier, préparateur : « je suis tombé dans la voile très jeune, en y travaillant dès l’âge de 14 ans ! »

Dernière recrue de l’équipe technique, Rémi a rejoint le team Voile MACSF en tant que préparateur polyvalent en septembre 2022. Après une longue expérience sur les chantiers de bateaux de plaisance, il s’est réorienté vers la course au large en 2018, d’abord en Class 40 puis en IMOCA. Loin d’être novice en la matière, ce globe-trotteur a parcouru les mers et les océans du monde pendant près de sept ans avant de venir poser ses valises à Lorient.

Pendant sept ans, j’ai voyagé en itinérance entre les Antilles, où je suis resté un an, Panama, les Marquises, les îles Tuamotus puis Tahiti, où j’ai travaillé dans la mécanique. Puis j’ai embarqué à bord d’autres voiliers, en équipage cette fois-ci. Nous sommes passés par l’Indonésie, l’Australie, Bali, Java, Madagascar, l’Antarctique… - Rémi Lhotellier, préparateur

Enfant, quel métier rêvais-tu d’exercer « quand tu serais grand » ? 

 

Tout petit, j’aimais déjà beaucoup bricoler et comme je n’aimais pas beaucoup l’école, il a fallu trouver une autre voie ! J’ai donc commencé à travailler très tôt, dès l’âge de 14 ans, en commençant par un stage en mécanique sur le chantier naval de mon oncle, avant de poursuivre par un contrat d’apprentissage en mécanique à Quimper, puis un CAP en mécanique marine. J’ai été embauché directement à la sortie de mes études par un chantier de bateaux de plaisance au Minihic-sur-Rance. J’y suis resté quinze ans et j’ai touché un peu à tout : manutention, réparation, peinture, méca, résine, finition de gelcoat…  

 

Quel a été le déclic qui t’a amené à travailler dans le monde de la voile ?   

 

Je suis tombé dans la voile très jeune, en y travaillant dès l’âge de 14 ans ! Et puis j’ai toujours aimé naviguer. En 2010, alors que j’avais une vingtaine d’années, je suis parti de Saint-Malo tout seul avec mon bateau, direction Tahiti. Pendant sept ans, j’ai voyagé en itinérance entre les Antilles, où je suis resté un an, Panama, les Marquises, les îles Tuamotus puis Tahiti, où j’ai travaillé dans la mécanique. Puis j’ai embarqué à bord d’autres voiliers, en équipage cette fois-ci. Nous sommes passés par l’Indonésie, l’Australie, Bali, Java, Madagascar, l’Antarctique…  

 

Peux-tu revenir sur tes précédentes expériences dans le monde de la course au large ? Depuis combien d’années côtoies-tu ce milieu ? 

 

En 2018, j’ai rencontré Morgane Ursault Poupon, qui est aujourd’hui ma compagne. A l’époque, elle avait un projet de Route du Rhum en Class 40 et était à la recherche d’un préparateur. C’est ainsi que j’ai mis le pied à l’étrier et que j’ai fait mes premières gammes dans la course au large. Je me suis lancé en tant qu’auto-entrepreneur, en préparant le Class 40 de Morgane. Ensemble, nous avons participé à la Rolex Fastnet Race et à la Transat Jacques Vabre en 2019, et avons pris le départ de deux régates aux Antilles : la RORC Caribbean 600 et la Saint Maarten Heineken Regatta. Et puis j’ai fait la connaissance de Florian, l’actuel boat captain de l’IMOCA MACSF. Nous nous sommes croisés à plusieurs reprises sur les pontons en amont des courses et c’est ainsi que j’ai entendu parler d’un nouveau poste de préparateur à pourvoir au sein de l’équipe à Lorient. J’ai rejoint le team en septembre 2022, après une expérience d’un an en Vendée sur l’IMOCA de Manu Cousin (Groupe Setin). Je suis ravi de cette nouvelle mission. L’équipe est top et l’entente entre nous très bonne. Nous travaillons en confiance, avec beaucoup d’échanges et d’autonomie. Au cumul, cela fait donc cinq ans que je côtoie le milieu de la course au large.  

 

En ce moment, quelle est ta mission sur le chantier de l’IMOCA MACSF ? 

 

Disons que je suis un peu « couteau suisse » et que je travaille sur plein de sujets différents ! Sur le chantier d’hiver, j’ai fait de la résine, de l’hydraulique, de la mécanique… En ce moment, je m’attèle au démontage de tous les chariots du mât (pièces qui permettent de tenir la voile et de la hisser). Je les démonte un par un, les nettoie et les contrôle, remplace les billes si nécessaire puis je les remonte. A ce stade du chantier, nous sommes en attente d’un certain nombre de pièces neuves de la part de nos fournisseurs pour pouvoir remonter notamment les winches, la colonne… 

 

Quels sont tes passe-temps en dehors du boulot ?  

 

Lorsque j’ai un peu de temps devant moi et qu’il y a du vent, j’aime bien faire du windsurf et du kite ! Si je connais bien les spots autour de Saint-Malo, j’ai encore beaucoup à découvrir sur le plan d’eau morbihannais. Lors de mon long voyage autour du monde, je naviguais sous les tropiques en short de bain, dans les lagons bleus... J’attends que la chaleur revienne en Bretagne pour me remettre à l’eau ! A part ça, je bricole beaucoup (peinture, élec’…) : je suis un « touche à tout » ! 

 

Quel est ton meilleur souvenir avec le team MACSF ? 

 

Cela fait à peine six mois que j’ai rejoint le team MACSF. Néanmoins, j’ai eu la chance de participer aux navigations d’entraînement au cours de l’automne 2022, en préparation de la Route du Rhum. Nous naviguions en mode « faux solo » avec Isabelle et Florian. Ce qui est génial à bord, c’est que tout se passe dans le calme, Isa connaît son bateau par cœur. Venant du Class 40, l’IMOCA à foil était une vraie découverte et juste un rêve, même si je dois avouer que la navigation à bord d’une telle machine n'est pas toujours rassurante ! Au cours de ces sorties, nous avons atteint de belles pointes de vitesse au reaching autour de 36 nœuds. Cela m’a aussi permis de mieux connaître le bateau. Le fait de naviguer permet parfois d’avoir des idées pour les futurs chantiers, et d’en parler directement avec Isa. 

 

Ton dernier coup de cœur (film, série, chanson, spectacle…) ? 

 

Damien autour du monde de Gérard Janichon et Jérôme Poncet est un livre que j’aime beaucoup. Les deux auteurs ont fait le tour du monde dans les années 70 et ils y racontent leur voyage. Moi qui ne suis pourtant pas un grand lecteur, je me suis laissé embarquer dans ce bouquin de plus de 500 pages, qui évoque beaucoup d’endroits où je suis allé lors de mes voyages et qui me rappelle de très bons souvenirs ! 

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