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Route du Rhum : Isabelle Joschke décroche la 9e place à bord de l’IMOCA MACSF

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23/11/22

Je me suis battue, je me suis donnée à fond du début à la fin de cette course. Je me suis régalée. Je ne pensais pas que j’allais tenir dans le top 10 jusqu’à l’arrivée. J’ai réussi chaque fois à trouver des ressources, de l’énergie et puis la réussite qui fait que j’ai tenu cette place jusqu’au bout. Je suis très fière et très contente. - Isabelle Joschke, skipper MACSF

Une arrivée couronnée de succès 

 

A l’occasion de la 12e édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, Isabelle Joschke a fait sensation. La skipper MACSF a franchi la ligne d’arrivée ce mardi 22 novembre à 16 heures 41 minutes et 54 secondes (heure métropolitaine), bouclant ainsi pour la première fois le parcours de cette mythique transatlantique. La navigatrice termine sa course en 9e position de la classe IMOCA, sur les 34 concurrents encore en lice, après 13 jours 2 heures 26 minutes et 54 secondes de course. Elle pointe ainsi à une journée 8 heures et 50 minutes du vainqueur de la catégorie IMOCA, Thomas Ruyant. Avec une distance de 3 940,78 milles parcourue en moyenne à 12,53 nœuds, Isabelle est à ce jour la concurrente IMOCA à avoir parcouru la distance la plus courte entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre. Toutes classes confondues, la navigatrice est également la deuxième femme à franchir la ligne d’arrivée en Guadeloupe, sur les 7 engagées.  

Au terme de près de deux semaines de combat intense contre les éléments, la fatigue et une concurrence élevée, la skipper MACSF a mis le pied à terre épuisée mais fière de son parcours. Elle tient sa très belle performance à sa force de caractère, une course construite avec clairvoyance et un savant équilibre entre risques tactiques et vigilance : “Je me suis battue, je me suis donnée à fond du début à la fin de cette course. Je me suis régalée. Je ne pensais pas que j’allais tenir dans le top 10 jusqu’à l’arrivée. J’ai réussi chaque fois à trouver des ressources, de l’énergie et puis la réussite qui fait que j’ai tenu cette place jusqu’au bout. Je suis très fière et très contente”, confie Isabelle, quelques minutes après son arrivée à Pointe-à-Pitre. 

Cette arrivée, couronnée de réussite, permet également à Isabelle de prendre une belle revanche sur la Route du Rhum, course sur laquelle elle avait démâté lors de l’édition précédente : “J’avais dit avant de partir que l’idéal serait un top 15 et qu'un top 10 serait juste génial, sans trop y croire et puis ça s’est fait. Pour moi ça a vraiment un parfum de réussite. Je me souviens qu’il y a 4 ans j’étais venue ici en avion donc je suis contente que le cours des choses change. Depuis le temps que nous préparons le bateau, ça fait du bien d’avoir une course qui se passe bien. Il y a eu des petites bricoles mais globalement ça s’est très bien passé du début à la fin. J’en avais besoin, je pense qu’avec toute mon équipe nous en avions besoin et puis peut-être que le bateau aussi en avait besoin : terminer une course correctement, être bien classé et montrer tout notre potentiel”, témoigne la navigatrice.  

 

Une épreuve toujours plus exigeante  

 

Du début à la fin, cette 12e édition de la Route du Rhum se sera montrée intransigeante. Après un départ prudent dans des conditions idéales, les éléments se sont rapidement rappelés à Isabelle Joschke. Dès la première nuit puis pendant la majeure partie du parcours, des conditions météorologiques difficiles n’ont laissé aucun répit à la flotte.  

Au troisième jour de course, malgré la perte d’un des deux winches d’écoute qui l’a ralentie pour manœuvrer durant plus de la moitié de la traversée de l’Atlantique, Isabelle n’a pas perdu son envie d’en découdre. D’abord reléguée à l’arrière de la flotte IMOCA, la navigatrice a su revenir dans le match lors de la traversée du Golfe de Gascogne jusqu’à remonter dans le top 10. Installée solidement dans le deuxième groupe de tête, elle est restée attentive et déterminée malgré des alizés instables et musclés.  

Jusqu’au bout, même avec la Guadeloupe en ligne de mire, cette Route du Rhum aura été difficile : “D'abord des grains, ensuite le tour de l’île qui est un vrai casse-tête et à la fin le Canal des Saintes qui n’était pas sympa du tout car ça tapait... Je n’avais pas anticipé que ce serait si long. Je me suis un peu étonnée parce qu’il y a eu plein de moments où je me disais, ça fait des nuits que je ne dors pas, il faut que ça change. Les trois dernières nuits ont été infernales et les journées aussi”, explique Isabelle. 

Un sprint final éprouvant qui n’a toutefois pas découragé la skipper, confiante et motivée à aller au bout de son périple : “Malgré ça j’étais vraiment au taquet à chaque instant. Je ne sais pas où j’ai puisé mes ressources mais je suis vraiment contente parce que j’en ai bavé et je peux dire que je l’ai fait, que j’ai trouvé l’énergie et c’est très plaisant”. 

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