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21/11/23Transat Jacques Vabre : ligne d’arrivée en vue pour MACSF
Dix jours après le départ de Lorient, faisant suite à l’escale technique due à son avarie de grand-voile, l’IMOCA MACSF, mené par Isabelle Joschke et Pierre Brasseur, évolue toujours sur un océan Atlantique capricieux. Une Transat Jacques Vabre pas si simple, entre petites réparations, aléas météo et frustration. Le duo de MACSF évolue dorénavant à près de 1000 milles de l’arrivée à Fort-de-France et devrait arriver en Martinique vers le 24 novembre.
Nous sommes conscients, Pierre et moi, que cette course n’a plus du tout le même sens. Ce départ quasiment deux jours après notre arrivée à Lorient nous a fait mal. Les conditions ont été très difficiles ensuite. Nous avons eu plusieurs fronts à passer, au près et dans une mer chaotique. Il a fallu nous remobiliser avec Pierre pour effacer cette terrible frustration. Moralement, ça a été compliqué à avaler. – Isabelle Joschke, skipper MACSF.
Une transat intransigeante
L’Atlantique n’est pas un long fleuve tranquille pour le duo de l’IMOCA MACSF. L’absence d’une météo bien calée, d’un alizée salvateur et d’une transat engagée et compétitive met à mal l’équipage qui ne cesse cependant de réduire la distance avec l’arrivée. Si l’enjeu sportif n’est plus, depuis le long pit-stop à Lorient, Isabelle et Pierre donnent cependant tout pour performer de la plus belle des façons et, pour Isabelle, de continuer de parfaire sa méthodologie et son enseignement à bord de son IMOCA. Souvent, la récompense d’une traversée de l’Atlantique se situe dans la bretelle d’accès à l’alizée mais pour ce millésime 2023, MACSF n’aura pas cette chance. Les portes se sont refermées devant l’étrave, et c’est une navigation qui oscille entre près et près bon plein qui a rythmé les premiers 2 000 milles de course. Cependant, depuis 24 heures, MACSF a retrouvé une assiette beaucoup plus confortable et allonge la foulée dans un vent d’une quinzaine de nœuds. Les milles défilent au compteur et le moral retrouve son chemin à bord.
« Nous sommes conscients, Pierre et moi, que cette course n’a plus du tout le même sens. Ce départ quasiment deux jours après notre arrivée à Lorient nous a fait mal. Les conditions ont été très difficiles ensuite. Nous avons eu plusieurs fronts à passer, au près et dans une mer chaotique. Il a fallu nous remobiliser avec Pierre pour effacer cette terrible frustration. Moralement, ça a été compliqué à avaler. Toute l’année nous nous entraînons pour ça et d’un coup tout se dérobe. J’ai du mal à accepter cette avarie sur la grand-voile. Elle était quasiment neuve. Nous avons enchainé les petits problèmes techniques, et malheureusement une latte sur notre J2 est sortie de son emplacement, causant une déchirure. Nous avons fait une réparation mais nous n’avons pas encore déroulé cette voile. Je ne sais pas encore si la réparation va tenir », confie Isabelle.
Objectif Retour à la Base
L’attention déjà tournée vers la prochaine compétition – le Retour à La Base – une course dans la course s’engage pour que le bateau soit prêt à performer sur l’Atlantique nord en décembre et qu’Isabelle puisse reprendre des forces avant le départ le 30 novembre prochain.
« Il va falloir que j’accepte de repartir en course dans un état physique peu évident. Mon temps de repos sera très réduit. L’engagement que va nécessiter le Retour à La Base sera énorme. Naviguer sur l’Atlantique nord en hiver n’est pas anodin, et je ne serai pas à 100% de mes capacités. Ça aussi, c’est difficile à accepter. Pour le moment nous profitons avec Pierre d’une belle navigation au portant et ça fait du bien. Concernant notre duo, je suis pleinement satisfaite de ce binôme. Nous avons été capables d’outrepasser cette frustration pour nous consacrer entièrement au bateau et au fait de lui faire faire une belle Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre », témoigne Isabelle.
MACSF devrait arriver en Martinique à Fort-de-France aux alentours du vendredi 24 novembre. Une course contre la montre s’engagera alors pour que le bateau et sa skipper soient dans les meilleures dispositions pour la transat retour vers Lorient.
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Une quarantaine d’heure après son retour à la Base de Lorient en raison de la déchirure de sa grand-voile, l'IMOCA MACSF d'Isabelle Joschke et Pierre Brasseur est de nouveau en mer, reprenant ainsi le cours de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre.
Ce mercredi 8 novembre 2023, peu avant 6h du matin, la grand-voile de l’IMOCA MACSF s’est déchirée alors qu’Isabelle Joschke et Pierre Brasseur naviguaient en 17e position de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. L'équipage fait actuellement route vers Lorient La Base pour effectuer les réparations et reprendre la course dès que possible.