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12/11/24Depuis qu’Isabelle Joschke a pris le départ du Vendée Globe, une course sans répit se joue également à terre pour le team technique MACSF. Florian Giffrain, boat captain, Alain Gautier, team manager, et Julie Toulorge, coordinatrice technique, suivent chaque instant de l’aventure d’Isabelle, mobilisés 24h/24 pour apporter leur soutien. Avec une équipe de spécialistes prête à intervenir à tout moment, ils forment un pilier essentiel face aux défis techniques qui attendent la skipper MACSF dans son tour du monde en solitaire.
Nous sommes connectés en permanence, accrochés à nos téléphones 24h/24, prêts à intervenir si Isabelle rencontre un problème. On dit du Vendée Globe que c’est "un souci par jour", plus ou moins important, bien sûr - Florian Giffrain, boat captain
Soigneusement préparé et surveillé, l’IMOCA MACSF a bénéficié d’une attention constante de la part du team technique MACSF. Du convoyage vers les Sables d’Olonne jusqu’au maintien d’un périmètre de sécurité bien après la ligne de départ, le team n’a jamais quitté le bateau des yeux, veillant à ce qu’il s’élance vers le grand large en toute sécurité. « Sur un départ de Vendée Globe, il y a beaucoup de monde. Une zone de sécurité est mise en place autour des IMOCA pour éviter que les plaisanciers ne s’approchent trop. Cette zone n’étant pas infinie, il arrive que des plaisanciers continuent de suivre les bateaux assez loin après la ligne de départ. Nous restons toujours vigilants dans ces moments-là, en continuant de former un périmètre de protection autour de l’IMOCA d’Isabelle pour éviter tout risque d’accident », explique Florian Giffrain, boat captain.
Une veille de tous les instants, tout au long de la course
Pour le team MACSF, l’engagement continue bien au-delà du départ. « Nous sommes connectés en permanence, accrochés à nos téléphones 24h/24, prêts à intervenir si Isabelle rencontre un problème. On dit du Vendée Globe que c’est "un souci par jour", plus ou moins important, bien sûr », confie Florian Giffrain, boat captain.
Alain Gautier, team manager, Florian Giffrain, boat captain et Julie Toulorge, coordinatrice technique, forment une cellule de veille dédiée, toujours prête à répondre aux besoins d’Isabelle en mer. Cependant, leur rôle est strictement encadré par les règles de la course, comme le rappelle Alain Gautier : « L’assistance pendant le Vendée Globe est limitée. Le règlement interdit toute assistance qui concerne la météo et la stratégie. Personne n’a le droit de parler avec Isabelle de ces sujets-là, même basiquement, pour savoir s’il fait beau sur l’eau ou si elle a du vent d’ouest par exemple. Une nouvelle interdiction a fait son entrée pour la nouvelle édition de la course, portant sur l’assistance mentale. En revanche, l’assistance technique à distance est autorisée, c’est-à-dire que les équipe peuvent aider leur skipper à résoudre des problèmes techniques à bord ».
Un travail d’équipe bien ficelé
L’ensemble de l’équipe est préparé à répondre aux besoins spécifiques du bateau. Ainsi, chaque membre du team a sa spécialité. Alain Gautier, team manager, connaît parfaitement la partie gréement, mât et voiles, tandis que Julie prend en charge les aspects de communication et de liaisons satellites. Florian, quant à lui, peut apporter son expertise sur les sujets liés à l’électronique, à la mécanique et à l’hydraulique du bateau. Pour des questions spécifiques, l’équipe peut également compter sur d’autres experts : « Durant la course, les membres du team technique se tiennent disponibles pour nous accompagner dans la résolution des problèmes », ajoute Florian, précisant que Jean-Marie Keryel et Rémi Lhotellier sont respectivement chargés des aspects composites et de la mécanique.
En cas de panne, Isabelle peut se référer à des tutos détaillés, conçus par l’équipe et illustrés de photos. « Nous avons fait en sorte d’anticiper au maximum en rédigeant des tutos dans lesquels Isabelle aura accès à un protocole précis, ainsi qu’à l’emplacement et la liste complète des outils nécessaires pour réparer », explique-t-il. Cette assistance technique permet à Isabelle de surmonter les avaries potentielles sans l’aide physique de son équipe.
Une aventure collective
Le Vendée Globe d’Isabelle Joschke n’est pas qu’une aventure solitaire. Alain Gautier souligne l’intensité émotionnelle et l’investissement total requis : « Les 80 jours de course vont être régulés au fil des messages envoyés par Isabelle. Cette période de suivi est toujours prenante et parfois stressante, notamment dans certaines zones du globe comme les mers du sud ».
En arrière-plan, son équipe à terre s’assure qu’elle ait toujours une réponse aux problèmes techniques qu’elle pourrait rencontrer. Jean-Marie Keryel, préparateur composites, confirme cet engagement : « En cas d’avarie, notamment sur des sujets composites, on se concertera avec Alain, Julie et Florian pour apporter des solutions à Isabelle ». Rémi Lhotellier partage cette implication : « J’ai hâte de suivre le parcours d’Isabelle. Pendant la course, je ne serai pas en contact direct avec elle, mais je resterai en veille si jamais l’équipe a besoin de moi ».
Alors qu’Isabelle bravera les océans en solitaire, son équipe à terre restera mobilisée en permanence, prête à intervenir face au moindre imprévu. « Ces deux mois de course vont filer à toute allure pour nous aussi », résume Florian.
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