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03/03/23Entre une fin de saison et le début d’une nouvelle, la récupération est l’étape clef pour Isabelle Joschke
Après l’effort, le réconfort ! Et pour un sportif de haut niveau, cela signifie récupérer. Suite à l’accumulation de fatigue et de stress pendant cette saison riche en performances, Isabelle Joschke, skipper MACSF, s’accorde un moment de repos. Entre bains froids, Pilates et course à pied, la skipper retrouve peu à peu le rythme de la vie à terre.
Quand je suis en mode préparation, je vais chercher à pousser mes limites alors que lorsque je suis en mode récupération, je suis dans un autre état d’esprit, dans le respect de ma fatigue. – Isabelle Joschke, skipper MACSF
Pourquoi est-il nécessaire de prendre le temps de bien récupérer ?
Une saison sportive à haute intensité entraîne une fatigue de fond. Pour un skipper, l’effort est d’autant plus intense qu'en mer, il doit faire face au bruit constant, à un bateau en perpétuel mouvement et à des changements météorologiques qui sollicitent le corps et l’esprit en permanence. Selon Isabelle, la récupération est donc une étape incontournable, qui permet « le respect de l’organisme et du rythme ».
Ce moment de calme au printemps 2023 est d'autant plus important pour la skipper qu'elle devra enchaîner deux transats consécutives cette saison : la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en double et le retour à la Base en solitaire. La saison 2024, avec le Vendée Globe en point d'orgue, ne sera également pas de tout repos : « Après cette saison, la saison 2024 va démarrer plus tôt et cette année sera particulière car c’est l’année du Vendée Globe. Ce qui veut dire que, même pendant les périodes de congés, il y aura énormément de temps passé à réfléchir sur la logistique, l’organisation, la préparation des repas… » explique-t-elle.
Comment Isabelle Joschke récupère après une saison de courses ?
Après une saison 2022 bien remplie, la skipper MACSF a fait le choix de prendre une pause, non pas après la Route du Rhum mais à la mi-février. L’idée étant « d’être présente sur le chantier de l'IMOCA avec mon équipe, parce que c’est important pour eux d’avoir mes retours sur ce qui se passe lorsque je suis sur l’eau ».
La navigatrice indique qu'elle pratique les mêmes activités en phase d’entraînement qu'en phase de récupération mais avec une approche différente : « Quand je suis en mode préparation, je vais chercher à pousser mes limites alors que lorsque je suis en mode récupération, je suis dans un autre état d’esprit, dans le respect de ma fatigue » indique Isabelle.
Au retour de la Route du Rhum, la skipper a commencé son programme de récupération par le Pilates, qui lui permet de travailler sur « la mobilité, les étirements, tout ce qui est muscles profonds pour redonner de l’espace dans les articulations, de la souplesse dans mon corps et un équilibre dans la mobilité globale », précise-t-elle. Puis, par la pratique des bains froids : « Je vais me baigner dans l’océan régulièrement. Les bains froids font partie de mon programme d’entraînement et de récupération. Comme cette fois je suis dans l’optique de récupérer, je prends des bains plus courts car je ne souhaite pas traumatiser mon organisme », ajoute-t-elle. La skipper multiplie les activités en pratiquant également l’acuponcture, la fascia thérapie, la danse sensorielle… Sa récupération passera également par un séjour à la montagne pour « changer d’air et de décor ».
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