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Rencontre avec Pierre Brasseur, co-skipper d’Isabelle Joschke pour la saison nautique 2023

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22/06/23
Voile MACSF

Rencontre avec Pierre Brasseur, co-skipper d’Isabelle Joschke pour la saison nautique 2023

A un mois du départ de la Rolex Fastnet Race – course à la voile en équipage sans escale qui se dispute les années impaires en Manche et en Mer Celtique – Pierre Brasseur, co-skipper de l’IMOCA MACSF pour la saison 2023, se confie sur son parcours, sa préparation et son duo avec Isabelle Joschke.

Avec Isabelle, nous sommes vraiment complémentaires. Nous partageons une confiance mutuelle qui fait que cela se passe naturellement bien à bord. Elle connaît parfaitement son bateau, ce qui est un gros avantage. Pour ma part, j'essaie d'amener de l'énergie à bord et une nouvelle vision afin de permettre à Isabelle de continuer de se préparer pour le prochain Vendée Globe. – Pierre Brasseur, co-skipper de l’IMOCA MACSF.

Voilier de métier, Pierre Brasseur est un marin aguerri et polyvalent ayant développé une expertise sur une variété de supports, tels que les Class 40, les IMOCA et les Ocean Fifty. Sa collaboration réussie avec Isabelle Joschke en 2017 – où le duo a décroché une remarquable huitième place lors de la Transat Jacques Vabre – a forgé une confiance solide entre les deux navigateurs. Forts de cette expérience fructueuse, Isabelle a décidé de reconduire leur partenariat pour cette année axée principalement sur la compétition en double.  

 

Pierre, peux-tu nous raconter ton parcours en tant que skipper ? 

 

Pierre Brasseur : Enfant, je voulais exercer un métier en rapport avec l'aventure, les découvertes. J'ai toujours été attiré par la nature et les environnements sauvages. Adolescent, j’ai pratiqué la planche à voile. J'ai immédiatement été passionné ! Par la suite, j'ai travaillé dans une école de voile en tant que moniteur de planche à voile. Avec les copains, j'ai découvert les bateaux et j'ai tout de suite aimé le sentiment de liberté que cela procure, de pouvoir s'éloigner de la côte, de faire sa route... J'ai découvert la Mini Transat par hasard, en passant par La Rochelle en 2005 et j'ai décidé de monter mon projet pour la Mini Transat 2007, puis j'ai enchainé sur les suivantes en 2009 et 2011. 

 

Quelle est ta meilleure expérience en tant que skipper et pourquoi ? 

 

PB : Mon plus beau souvenir en tant que skipper c’est la victoire sur la Transat Jacques Vabre avec Yannick Bestaven en 2015. Nous avions dominé toute la saison et cette transatlantique l’a bouclée de la plus belle des façons. Le sentiment de maîtrise était très agréable. 

 

Avant une course, comment te prépares-tu physiquement et mentalement ?  

 

PB : Physiquement, je me prépare toute l'année, essentiellement avec de la course à pied et des activités nautiques comme le kitesurf. Pour le mental, c'est la préparation de la course qui permet de se mettre dedans. J’essaie de partir avec le moins d'interrogations possibles. On prépare le bateau, la navigation, l'organisation à bord... Tous ces éléments permettent de se projeter dans la course. 

 

Comment décrirais-tu la dynamique de votre tandem avec Isabelle ? 

 

PB : Je connais bien Isabelle, et ce depuis plusieurs années. Nous avons déjà fait pas mal de courses ensemble et chaque fois, ça s'est très bien passé. Nous sommes vraiment complémentaires. Nous partageons une confiance mutuelle qui fait que cela se passe naturellement bien à bord. Elle connaît parfaitement son bateau, ce qui est un gros avantage. Pour ma part, j'essaie d'amener de l'énergie à bord et une nouvelle vision afin de permettre à Isabelle de continuer de se préparer pour le prochain Vendée Globe. 

 

Comment vous organisez-vous lorsque vous naviguez à deux ?  

 

PB : En double, nous faisons les manœuvres ensemble pour gagner en efficacité. La stratégie est discutée ensemble. Nous nous mettons d'accord sur ce qu'on veut faire et ensuite nous appliquons la stratégie chacun de notre côté, parce que généralement, on est souvent seul sur le pont avec les quarts de repos.  

L’avantage en double, c’est qu’on peut prendre plus de risques dans la gestion du bateau, puisqu'à deux, c'est toujours plus facile de manœuvrer. Globalement, on peut monter plus haut les curseurs par rapport au solo. 

 

Que penses-tu de l’IMOCA MACSF ? 

 

PB : C'est un bateau de légende ! Très bien construit à la base, il a suivi une optimisation continue. Aujourd'hui, il commence à accuser un peu les années par rapport aux bateaux de dernières générations, mais ça reste un bateau polyvalent, performant, qui est capable de procurer encore beaucoup de plaisir. 

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