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Transat Jacques Vabre : arrivés 12e, Isabelle Joschke et Fabien Delahaye dressent le bilan

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29/11/21
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Transat Jacques Vabre : arrivés 12e, Isabelle Joschke et Fabien Delahaye dressent le bilan

Après 21 jours 11 heures 4 minutes et 33 secondes de course, Isabelle Joschke et Fabien Delahaye ont franchi la ligne d’arrivée de la quinzième édition de la Transat Jacques Vabre le dimanche 28 novembre à 19h31 heure locale, soit lundi 29 novembre à 00h31 heure métropolitaine. Le duo se classe à la douzième place de la catégorie IMOCA après avoir parcouru 6 432,79 milles à une vitesse moyenne de 12.42 nœuds. Le pied à terre, à Fort-de-France, les deux skippers se confient.

Malgré tout je tire un bilan positif de ces 21 jours : c’était une belle course avec Isabelle, une belle expérience. Et je suis bien content d’avoir repris une petite place au classement avant l’arrivée, ça fait plaisir ! - Fabien Delahaye

“C’est la Transat la plus atypique que j’ai connue” 

La quinzième édition de la Transat Jacques Vabre n’a pas épargné Isabelle Joschke et Fabien Delahaye. Après un début de course difficile, notamment en raison du manque de vent quasi permanent et d'une avarie de spi le 15 novembre, au large des côtes africaines, le duo ne s’est pas avoué vaincu. Obligés de ralentir, les deux skippers sont parvenus à remonter la flotte grâce à leur parfaite maitrise de l’IMOCA MACSF. Isabelle explique : “Sportivement, on a clairement eu un début de course difficile avec un passage de la pointe Bretagne compliqué pour nous. On avait du mal à trouver la vitesse et on est mal tombé au niveau timing de marée. Ensuite, on s’est bien remis dans le match, on a repris du terrain, on a fait un bon passage des Canaries avec une belle stratégie, ce qui est très satisfaisant. Malheureusement, le fait d’avoir perdu le spi nous a enlevé du potentiel pour rejoindre les bateaux devant nous. C’est frustrant car on était dans une bonne dynamique.” 

La dernière semaine de course a été marquée par une météo instable qui a particulièrement affecté les performances de l’IMOCA MACSF, fragilisé par la perte de son spi. Des conditions de navigation frustrantes pour Isabelle et Fabien qui n’ont pas pu concourir à armes égales avec leurs concurrents directs lors des deux passages difficiles dans le Pot-au-Noir. Isabelle dresse un bilan contrasté de la course : “C’est la Transat la plus atypique que j’ai connue avec peu de vent, donc des conditions plutôt confortables si on se place plutôt du point de vue de la vie à bord ; et deux Pot-au-Noir bien velus avec des conditions très instables, entre les grains très forts, du vent très soutenu, des rotations importantes et puis plus de vent du tout. En même temps, c’était une Transat durant laquelle on a eu beaucoup de mal à tirer notre épingle du jeu parce qu’on a connu peu d’occasions de naviguer dans les conditions dans lesquelles le bateau va vite, c’est-à-dire du vent fort et/ou au travers. Sans parler de la perte du spi juste après les Canaries qui nous a d’autant plus handicapés.” 

 

“ Une belle expérience” 

Si le parcours de cette Transat Jacques Vabre ne s’est pas déroulé comme les deux skippers l’espéraient, ils en tirent néanmoins des enseignements. Isabelle témoigne : “Le côté positif, c’est qu’on a toujours navigué bord à bord avec d’autres bateaux aux potentiels différents de l’IMOCA MACSF. Cela nous a permis de nous comparer et de dresser une liste d’axes de travail. C’est super parce qu’on a peu d’occasions de naviguer si proches d’autres bateaux pendant aussi longtemps. Au terme de cette Transat Jacques Vabre, on a donc une meilleure connaissance du bateau et c’est une super base de travail pour la suite. La course a été compliquée à vivre pour nous avec beaucoup de frustration, mais on a donné tout ce qu’on a pu et on en a tiré beaucoup d’enseignements.” 

Le duo souligne également l’efficacité de leur collaboration, qui a été déterminante pour surmonter les difficultés. “Ça s’est très bien passé entre nous, on s’est très bien entendu. Cette collaboration m’a permis d’apprendre plein de choses nouvelles, d’avoir un nouveau regard sur plusieurs points. Je suis vraiment contente d’avoir fait équipe avec Fabien”, raconte Isabelle. 

Fabien Delahaye conclue : “Malgré tout, je tire un bilan positif de ces 21 jours : c’était une belle course avec Isabelle, une belle expérience. Et je suis bien content d’avoir repris une petite place au classement avant l’arrivée, ça fait plaisir !” 

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