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Marine Viau, coordinatrice générale : « j’avais environ 5 ans lorsque j’ai assisté à mon premier Vendée Globe »

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22/02/23
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Marine Viau, coordinatrice générale : « j’avais environ 5 ans lorsque j’ai assisté à mon premier Vendée Globe »

Forte de quinze années d’expérience, Marine a fait ses premiers pas dans le monde de la course au large en tant que préparatrice avant de se tourner vers des missions de coordination / logistique en France et à l’international, côté team ou organisation. Depuis avril 2019, elle porte la casquette de coordinatrice générale du team Voile MACSF.

En tant que coordinatrice générale, j’interviens sur les volets logistiques et administratifs notamment :  gestion des commandes avec les fournisseurs, mise en place des plannings, suivi des facturations…  Mon objectif vise à faire gagner du temps à l’équipe sur la partie technique. - Marine Viau, coordinatrice générale

Enfant, quel métier rêvais-tu d’exercer « quand tu serais grande » ?

 

Étant petite, j’ai poursuivi deux grandes ambitions : devenir aventurière-bergère-écrivaine puis, à partir de mes 10 ans, astrophysicienne !

 

Quel a été le déclic qui t’a amenée à travailler dans le monde de la voile ? 

 

J’ai grandi sur un bateau de 18 mètres avec ma famille. Nous étions basés aux Sables d’Olonne et j’avais environ 5 ans lors du premier Vendée Globe. J’ai ainsi assisté à la préparation des bateaux. A l’époque, les équipes n’étaient pas aussi importantes qu’aujourd’hui. Indéniablement, cette expérience a été un déclic pour la suite. Et puis, disons qu’à l’âge de 17 ans, je me suis rendu compte que l’astrophysique n’était pas un métier aussi romantique que je l’imaginais, avec beaucoup de calculs sur ordinateur et finalement peu d’observation. Je suis donc retournée vers mes premières amours, en m’orientant vers les métiers de la mer. Passionnée par la partie technique, j’ai commencé par des petits jobs de préparatrice, en complétant mes connaissances par une formation en strats et composites à l’IUT Matériaux de Nantes. A 19 ans, j’ai été encouragée à poursuivre mes études dans une école d’ingénieurs. Mais j’ai rapidement senti que l’ingénierie n’était pas un métier de terrain, critère prépondérant pour mon futur métier. J’ai donc revu mes plans et suis retournée travailler sur les chantiers de bateaux. Mais pas de chance : au bout de deux ans j’ai développé une allergie aux résines. Contre toute attente, je suis retournée sur les bancs de l’école en intégrant une fac de traduction, me permettant d’obtenir un diplôme de traductrice anglais espagnol. Forte de ce nouveau bagage, je me suis alors lancée à la recherche d’une profession qui me permettrait d’allier à la fois les langues et la technique acquise sur les chantiers.

 

Peux-tu revenir sur tes précédentes expériences dans le monde de la course au large ? Depuis combien d’années côtoies-tu ce milieu ?

 

A la sortie de mes études j’ai eu l’opportunité de travailler pour un organisateur de course, OC Sport, intéressé par mon double bagage. Basée à Barcelone, j’avais pour mission d’assurer le volet opérationnel de la Barcelona World Race. Puis j’ai effectué des petites piges à gauche à droite : j’ai travaillé en Turquie (pour l’Europa Race au départ d’Istanbul), en Suède, en Espagne… Quelques temps plus tard, j’ai rejoint l’équipe Groupama dans le cadre de sa participation à la Volvo Ocean Race. A l’issue de cette expérience, je suis repassée du côté « organisateur » en travaillant pour la Volvo Ocean Race, en tant que responsable de sites pour le montage et démontage des villages étapes. S’en sont suivies quatre années chez Oman Sail à Lorient, puis deux années pour l’IMOCA Le Souffle du Nord avec Thomas Ruyant sur le Vendée Globe 2016. L’année 2017 a marqué une pause dans ma vie professionnelle car je suis devenue maman pour la première fois.  En 2018, après un acte manqué l’année précédente, Alain et Isabelle m’ont rappelée pour les rejoindre dans l’aventure Voile MACSF. Je travaille à leurs côtés en tant que coordinatrice générale pour l’équipe depuis avril 2019. Si mes calculs sont exacts, cela fait plus de 20 ans que j'évolue dans le milieu de la course au large, dont 15 ans à temps plein.

 

En ce moment, quelle est ta mission sur le chantier de l’IMOCA MACSF ?

 

En tant que coordinatrice générale, j’interviens sur les volets logistiques et administratifs notamment :  gestion des commandes avec les fournisseurs, mise en place des plannings, suivi des facturations…  Mon objectif vise à faire gagner du temps à l’équipe sur la partie technique. J’échange beaucoup avec Florian, Alain et Isabelle. En ce moment, le sujet de l’installation de panneaux solaires sur le bateau nous occupe bien. Il s’agit d’un dossier assez long et complexe, réclamant pas mal d’ajustements.

 

Quels sont tes passe-temps en dehors du boulot ?

 

Trois enfants, c’est un bon passe-temps non ? (rires). En dehors du travail, j’aime sortir et passer du temps avec mes proches. J’ai également commencé à apprendre l’accordéon l’année dernière, mais il reste encore un petit peu de boulot !

 

Quel est ton meilleur souvenir avec le team MACSF ?

 

Je pense spontanément aux mises à l’eau qui suivent les chantiers. J’adore ces moments, marquant la fin des travaux et la reprise de la navigation. Cette étape permet de prendre réellement conscience du travail accompli sur l’IMOCA et crée un sentiment d'unité, car tout le monde est mobilisé. J’aime suivre toutes les étapes qui précèdent la mise à l’eau, avec la sortie du hangar, l’acheminement jusqu’au terre-plein, la manutention délicate avec la grue… D’outil de travail, l’IMOCA redevient un bateau, et je trouve cette transition très belle. Bien sûr, il s’agit d’un moment assez tendu car les manœuvres sont complexes. Mais ce sont aussi de belles journées, qui se déroulent dans une bonne ambiance, d'autant plus avec des collègues comme les miens.

 

Tes derniers coups de cœur (film, série, chanson, spectacle…) ?

 

Je lis beaucoup en ce moment, et j’ai récemment redécouvert « Mermère » d’Hugo Verlomme, un classique des années 80. Je l’avais adoré plus jeune. L’histoire se déroule dans le futur, avec une idéologie à la fois proche de celle des années 80, un peu hippie, dans cette recherche de modes de vie meilleurs et plus proches de la nature, mais présentant aussi un volet plus sombre qui s'apparente aux pires scénarios des films d'anticipation, dystopiques (violence, dictature, pollution...).

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